mercoledì 27 giugno 2012

Le Cochon de Gaza - Sylvain Estibal

ha vinto il César 2012 per il miglior film francese, è una storia divertente che racconta un po' di palestinesi e israeliani facendoli e facendoci anche ridere.
il protagonista è il grande Sasson Gabai (già Tawfiq Zacharya nel grandissimo "La banda"), la sua interpretazione basta a rendere "Le Cochon de Gaza" indimenticabile.
da non perdere - Ismaele


Ispirato a Chaplin e a La vacca e il prigioniero di Henri Verneuil (1959), Le Cochon de Gaza racconta le disavventure di un pescatore palestinese di Gaza che prende casualmente nella sua rete un maiale caduto da un cargo. Determinato a sbarazzarsi di questo animale impuro, decide tuttavia di provare a venderlo per migliorare la sua miserabile vita, il che lo proietta in un commercio rocambolesco e molto poco raccomandabile… "Nel film, ciò che unisce i due mondi è il rifiuto comune del maiale che diventa così il tramite, il legame tra le due comunità", spiega Sylvain Estibal. "E' un film su un individuo in conflitto con se stesso. Lancio un grido contro il caos, l'odio, una religione troppo spesso presa alla lettera, che nega il suo messaggio fraterno".
Sottolineando che Le Cochon de Gaza non sta "da nessuna parte, ma è contro l'assurdità della situazione e per la dignità umana", il regista dice di aver affrontato il confllitto israelo-palestinese "da un'ottica umana e burlesca, senza aggressività ma senza neanche particolare riguardo per nessuno", con la semplice "voglia di scuotere i discorsi politici troppo rigidi per tornare al destino di un semplice individuo"…

… L’ingéniosité du réalisateur se lit dans l’intelligence avec laquelle il place quelques métaphores de la situation politiques jamais trop appuyées, mais toujours bâties sur ce principe de degré supplémentaire dans l’absurde, de personnages parlant chacun dans leur sphère sans atteindre l’autre, alors qu’ils se ressemblent tant. Les archétypes politiques attendus dans un tel contexte (le soldat d’un côté, le martyr de l’autre) se présentent sous un nouveau genre, qui les débarrasse de leurs oripeaux moraux au profit d’un message véhiculé par la bouffonnerie. C’est le jeune soldat israélien posté sur la maison de Jafaar et de sa femme qui descend regarder un soap brésilien à la télévision, ou encore la création d’un nouveau genre de martyr qui reste vivant après l’attentat et signe des autographes…

… Il faut dire que Le Cochon de Gaza parvient à être franchement drôle, et ce à de nombreuses reprises. Et ceci sans pour autant surfer sur les mêmes bagues de gags. En effet la mécanique comique développée fonctionne à différents niveaux pour cueillir les amateurs d’échanges verbaux délicieux (à base de quiproquos notamment sur la langue anglaise) que de gags purement visuels basés essentiellement sur le langage corporel de Jafaar. On rit donc de bon coeur mais on en vient également à se poser de sérieuses questions sur la situation là-bas. Car il a beau user de stéréotypes, voire de caricatures pour établir son discours, Sylvain Estibal ne passe jamais à côté de son sujet et nous dépeint des enjeux en lesquels il n’est pas bien difficile de croire. Là où il nous surprend même c’est en signant un film réellement beau sur le plan formel. Une mise en scène au juste milieu entre épure et ampleur, un réel sens du cadre et de la construction dramatique à travers l’image, et une photographie extrêmement soignée…

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