un film girato praticamente in una stanza, parole e sguardi implacabili.
Lino Ventura, Michel Serrault e, per pochi minuti, Romy Schneider sono uno spettacolo indimenticabile.
e quindici metri di corridoio sono una maledizione e una condanna.
non perdetevelo, se vi volete bene!
buona (enorme) visione - Ismaele
Signori ,
giù il cappello che qui ci troviamo di fronte a del grandissimo cinema.
E non lo dico solo per la faccia percorsa da rughe profonde come canyons di
Lino Ventura che da par suo disegna magistralmente la figura del commissario
Gallien deciso a far rispettare la legge. E neanche per come questo film
mette in evidenza la grandezza di Michel Serrault che i più in Italia
conosceranno solo per la caratterizzazione farsesca dell'omosessuale Albin
nella saga de Il vizietto. Qui è nella parte del notaio Martinaud,
sospettato di pedofilia e dell'omicidio con violenza sessuale di due bambine. E
neppure per la breve ma incisiva apparizione della divina Romy Schneider. Tre
attori che amo follemente riuniti in un unico film non bastano a farmi dire che
è un capolavoro.
Guardato a vista è un manuale di regia ad opera di Claude Miller,
grandissimo cineasta celebrato troppo tardi (dopo la sua morte) quest'anno a
Cannes dove è stato presentato il suo ultimo film.
Un continuo confronto in cui, anche se si è quasi sempre rinchiusi nelle
anguste mura del commissariato, la regia sembra annullare l'esiguità dello
spazio con poche ma incisive sottolineature ai dialoghi.
Da più parti viene indicato come un polar: in realtà è una descrizione
impietosa di quella ragnatela di bugie e sottintesi che anima la vita ipocrita
e di facciata della provincia francese( alla Chabrol), inoltre è la
celebrazione della morte di un matrimonio, l'autopsia di un rapporto coniugale
che avrà conseguenze terribili.
Il finale arriva improvviso come una rasoiata , un colpo di bisturi secco e
mortale che spazza via con una sola scena tutte le certezze faticosamente
costruite negli 80 minuti precedenti.
Quell'urlo
disperato risuona nella testa dello spettatore anche ben oltre i titoli di
coda.
Il film di Claude Miller è un kammerspiel votato al massacro reciproco tra i
due protagonisti in cui il terzo (incomodo) non sta solo a guardare ma ha un
ruolo decisamente attivo nella guerra di trincea scoppiata tra il commissario e
il notaio.
E qui entra in campo la diversità di Ventura e di Serrault nel colorare i
rispettivi personaggi: il primo che recita nella parte del commissario Gallien,
è il monolite, incrollabile nelle sue certezze, stanco di essere la
vittima sacrificale di una routine che gli impedisce di festeggiare come
dovrebbe la notte dell'ultimo dell'anno.
Invece è rinchiuso nel suo commissariato a torchiare un sospetto pedofilo.
Che non è uno qualunque, ma una delle persone più in vista del paese. Il notaio
Martinaud. Michel Serrault con la sua incommensurabile tecnica dà vita a un
personaggio memorabile, umorale, un uomo che nell'atto di negare ogni addebito
si ritrova a pensare a quanto misera è la sua vita matrimoniale, dilaniata
dalle incomprensioni e dalle distanze rappresentate idealmente da quel
corridoio di quindici metri che divide la sua stanza da quella della moglie.
E' lo scontro di due personalità spiccate, di due diversi modi di intendere la
professione dell'attore.
L'incontro/scontro tra Ventura e Serrault è assecondato
dalla regia di precisione cronometrica di Miller che , aiutato dai notevoli
dialoghi di Michel Audiard ( padre di Jacques ), riesce a creare un emozionante
thriller da camera che cresce impetuosamente col passare dei minuti.
Impossibile staccare gli occhi dallo schermo, impossibile distrarsi.
Decisamente innovativo nel suo essere un thriller più legato alle parole che
all'azione ha avuto un remake USA nettamente inferiore nel 2000 (Under
suspicion) .
Una pura formalità di Tornatore ricorda molto nell'impianto
narrativo questo film ma sceglie di utilizzare
simbologie e ha un finale esistenzialista trascendente di cui non si
trova traccia nel cinico pragmatismo della pellicola francese.
Vincitore di 4 premi Cesar , Guardato a vista ( che non è la traduzione
letterale del titolo Garde à Vue che in francese indica il fermo di polizia)
è un film che non sembra invecchiato di un attimo.
Decisamente da vedere.
Huis clos terriblement efficace, et aussi glauque, Garde
à Vue, réalisé par Claude Miller (Mortelle Randonnée, L'Accompagnatrice, L'Effrontée)
est un film terrible et cela ne le doit qu'à une chose : une réalisation
sobre et des acteurs tout simplement époustouflants. Michel Audiard est aux
dialogues, mais cette fois-ci, nous sommes dans le sérieux.
Nous retrouvons Lino Ventura une fois de plus dans le
rôle d'un inspecteur de police, celui-ci doit interroger un notable de la ville
Maître Jérôme Martinaud interprété par Michel Serrault (Le Viager, La
Cage aux Folles, Buffet Froid) qui est ici exceptionnel. Il est
aidé pour cela par son adjoint l'inspecteur Belmont qui est joué par Guy
Marchand (Tendre Poulet, Nestor Burma, Les
Sous-Doués en Vacances). On trouve également Pierre Maguelon (le célèbre
Terrasson de la série tv Les Brigades du Tigre) dans le rôle d'un
inspecteur, et Jean-Claude Penchenat (F... Comme Fairbanks, Le
Sang du Flamboyant, Le Bal) qui joue le commissaire
divisionnaire. Et pour la vedette féminine ce n'est autre que la superbe Romy
Schneider (La Piscine, Sisi, César et Rosalie)
qui interprète la femme de Martinaud.
Je ne suis pas très fan des comédiens comme Guy
Marchand ou même Michel Serrault, mais il faut bien avouer que dans ce film, il
n'y a rien à redire, ils sont bien dirigé, n'en font pas trop, ça reste joué le
tout dans une grande justesse. En fait, ce film est vraiment terrible car on
pense que l'on va s'ennuyer rapidement, mais en vérité la tension monte
doucement, on ne sait pas très bien où veulent en venir les différents
protagonistes, et il y a parfois des moments de tensions très dur qui font que
nous sommes pris dans l'histoire des personnages et que l'on a qu'une seule
envie : voir comment tout cela se terminera.
Et pour le final, nous ne sommes pas déçus, c'est une fin
à l'image du film : sombre et funeste. Romy Schneider est magnifique de
beauté et de froideur, Serrault excelle dans le cynique qui cherche à échapper
à sa réalité quotidienne, Ventura est parfait dans le flic qui s'est déjà fait
son opinion sans l'avouer, et Marchand est tout bonnement juste dans le flic un
peu limité qui ne cherche qu'une chose : le moyen de faire avouer
Martinaud. Tout est choisi avec soin, la date de l'entretien (à la veille d'une
nouvelle année), le décor peu accueillant du bureau du commissariat, le temps
humide avec la pluie qui ne cesse pratiquement pas de tomber, et les
personnages implantés dans ce décor.
Très bon film donc, la musique de Georges Delerue ne se
fait pas remarquer. Le film marchera assez bien avec un peu plus de 2 millions
d'entrées. Indispensable dans la vidéothèque de Ventura, vous ne le regretterez
pas.
…Le dispositif sur lequel repose Garde à
vue est donc à première vue extrêmement simple, mais c’est
finalement de cette épure que provient sa force : d’excellents acteurs s’opposent,
dans un quasi-huis clos, pour un jeu du chat et de la souris où les rapports de
force s’inversent et se rééquilibrent constamment. Et si c’est l’inspecteur
Gallien qui cuisine Martinaud, c’est bien Michel Audiard qui a concocté des
dialogues aux petits oignons ; on peut, en d’autres occasions, trouver que
le dialoguiste-star a parfois, durant sa carrière, cédé à la facilité ou à la
tentation de l’outrance un peu auto-complaisante, avec son argot de contrebande
et ses tirades à l’esbroufe. Dans Garde à vue -
est-ce la conséquence de ses oppositions avec Miller ? - sa plume se fait
plus sobre (mais non moins percutante) en se mettant totalement au service du
film, et chaque réplique contribue à charger les scènes de tension,
d’inquiétude voire de perversité. Ce n’est certes pas son travail le plus
éclatant, mais c’est pour autant probablement l’un de ses tout meilleurs.
D’ailleurs, si Ventura comme Serrault avaient déjà prouvé en plusieurs
occasions leur habileté à manier les mots d’Audiard, ils ne l’avaient jamais
fait ensemble, et Garde à vue a
aussi acquis presque immédiatement une dimension anthologique par la
confrontation qu’il offrait, enfin !, entre deux des acteurs français les
plus populaires de leur époque. Michel Serrault a d’ailleurs raconté que ses
relations avec Ventura - homme pourtant réputé aussi pour sa chaleur et sa
cordialité - étaient tout au long du tournage restées assez froides, comme si
la distance maintenue entre eux servait l’opposition entre leurs
personnages.
Et quels personnages ! D’un côté, donc, Jérôme Martinaud,
notaire de province, marié à une femme trop belle pour lui - incarnée comme un
fantôme sombre par Romy Schneider, dans son avant-dernier rôle. Sa
meilleure défense, pense-t-il d’abord, c’est sa situation, qui le rend presque
intouchable. Mais parce que, justement, il se croit inatteignable, et
qu’ensuite - pour plusieurs raisons, qui ne se révéleront que très
progressivement - il commet très tôt l’erreur de mentir, il attise chez ses
interlocuteurs la volonté de le faire choir. Il y a beaucoup de facettes, dans
le personnage de Martinaud, et il serait insuffisant de se limiter aux plus
évidentes, mais la dimension sociale est indéniablement l’une des plus
essentielles. A travers le couple Martinaud, qui existe davantage dans la
jalousie qu’il suscite chez les "médiocres" que
dans une intimité depuis longtemps révolue, le film dresse le portrait d’une
certaine bourgeoisie de province, arrogante et viciée, comme rongée par la
pourriture du mépris et du mensonge. S’ils se sont un jour aimés, Chantal et
Jérôme Martinaud sont aujourd’hui séparés par un couloir de 15 mètres de haine
indicible…
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