Ayan è il nuovo dirigente di un commissariato di campagna nell'India più arretrata.
Ayan è un illuminista e un illuminato, crede che tutti gli indiani siano uguali, un po' come il Robert Redford di Brubaker, che scopre una realtà che non si aspettava, il mondo delle tenebre.
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Article 15 di Anubhav Sinha è
un thriller criminale in cui struttura e montaggio sono preposte con un intento
provocatorio che arrivi dritto, come un pugno allo stomaco allo spettatore, per
diventare una denuncia urgente alle problematiche della società Indiana. Con
toni desaturati, con tonalità seppia e con un’ambientazione cupa e oscura ricca
di pathos, e grazie anche alla colonna sonora che scandisce la sintassi
filmica, Article 15 si dimostra un film di genere ben
riuscito sul piano visivo. Quello che ne deriva è una sensazione cupa, grintosa
e grigia che spesso porta lo spettatore verso una tensione palpabile.
Il film è implacabile nel suo impegno a disturbare lo
spettatore: i cadaveri sono ripresi in scomodi primi piani, la tensione è
costruita attraverso una sintassi di sottofondo che procede lenta, ma
disturbante. Ecco quindi che il film è intriso di immagini dichiaratamente
provocatorie e scomode, come quella in cui un uomo si immerge nudo in una
fogna, e dialoghi d’impatto che non lasciano spazio a false interpretazioni…
…
Article 15 est un film réussit non seulement de part son
écriture brillante mais surtout, je dirais, de part son esthétique atypique
pour un film indien qui m’a beaucoup fait penser au style
« américain » par moment avec une bande son primordiale et
omniprésente, de nombreux plans réalisés au drone et beaucoup de plans séquences.
J’ai adoré l’étalonnage dans les tons verts/jaunes/noirs qui allait de mise
avec l’enjeu du film et sa géolocalisation.
Comme dit auparavant, j’ai été surtout agréablement surprise par l’usage
très intelligent de la bande son qui joue pour beaucoup sur l’ambiance du film.
Une bande son omniprésente qui se veut parfois angoissante parfois entraînante
allant de pair avec les événements qui se déroulent à l’écran. Un usage
d’autant plus intelligent qu’il utilise des classiques de la chanson pour
illustrer ses propos. De ce fait, j’ai adoré entendre « Blowin’ in
the wind » jouée en arrière plan lors du générique de début du
film. Un choix loin d’être anodin car Bob Dylan, interprète de cette chanson,
était la voix d’une génération aux Etats-Unis et qu’il était particulièrement
doué pour dénoncer les problèmes inhérents aux USA. Blowin in the wind est
d’autant plus en accord avec le thème du film qu’elle parle d’une société
corrompue. « Yes, ‘n’ how many times can a man turn his head and pretend
that he just doesn’t see? » était d’ailleurs une phrase qui allait
parfaitement bien avec le sujet du film.
Au final, Article 15 est un jalon cinématographique pour
le cinéma indien de part sa mise en scène nouvelle pour le genre. C’est un très
bon thriller dont le but est avant tout de critiquer le système de caste en
Inde et non pas de résoudre l’affaire principale qui est un peu mise de côté,
malheureusement, dans la seconde moitié du film. Un film porté par des très
bons acteurs, une bande son omniprésente et brillante et un rythme qui ne
faillit jamais du début à la fin. Un film robuste qui vient s’ajouter au très
bon palmarès pour l’année 2019 dans le cinéma hindi.
… Il n’y a pas de doute, Article
15, faisant référence à l’Article 15 de la Constitution de l’inde qui
interdit toute sorte de discrimination sur la base de religion, de race, de
caste, de sexe ou de lieu de naissance et l’une des plus belles propositions
cette année en provenance de ce pays. Par le biais de la fiction, Sinha et
Gaurav Solanki (première co-écriture) signent un récit d’une emprise infernale
mené par un groupe de comédiens remarquables, y compris les seconds plans.
Mais tout particulièrement
Ayushmann Khuranna, acteur bollywoodien dont c’est ici son plus grand rôle. À
la fois absolu, déterminé, critique envers les coutumes ancestrales qui font
défaut et empreint d’un humanisme rare de nos jours, il crève l’écran à chacune
de ses présences.
Avec Article 15,
Bollywood se transforme, à moins qu’il n’agisse d’une « nouvelle
vague » cinématographique indienne représentée par des cinéastes indignés
par les maux sociaux, politiques et de sexes qui secouent le pays. Puissant!