martedì 3 giugno 2025

Bruno Reidel - Vincent Le Port

un omicidio tragico da parte di un minorenne, Bruno (interpretato da Dimitri Doré), ai danni di un ragazzino, al quale taglia la testa.

in galera e in manicomio Bruno viene studiato da una commissione di studiosi e medici per capire come Bruno è arrivato a tanto.

e Bruno, su richiesta della commissione, scrive e racconta la sua breve vita, fatta di violenze, soprusi, deprivazioni.

il film è un gioiellino, senza essere un film pulp è un film che non cede mai allo splatter, anzi, la macchina da presa resta attaccata  a Bruno, e noi vediamo con i suoi occhi.

un film da non perdere, duro e senza scorciatoie.

buona (Bruno) visione - Ismaele

 

 

QUI il film completo, in francese, con sottotitoli in spagnolo

 

 

Bruno Reidal est une gestation, celle d’un meurtrier, non pas né, mais le devenant au hasard d’une conscientisation de soi, d’un processus inexplicable de trouble psychologique. On évitera le « cliché » freudien, optant pour le traitement du cinéaste à partir du livre de François Bourgoin, Serial Killers.

Et les préparatifs du procès puisqu’il s’agit de cela. Non pas une accusation, mais d’un extraordinaire échange psychologique d’une rare maturité et d’une intelligence de rapports remarquables entre les docteurs attitrés et le coupable…

… mpossible d’ignorer les extraits de la musique d’Olivier Messiaen, assurant au film une énergie farouche. Elle prolifère par intermittences, ponctuant telle ou telle situation. Mais encore une fois, c’est encore le « plan » qui domine, parfois proche des tableaux romantiques, comme la rencontre, dans un rocher, de Bruno avec un de ses camarades du séminaire, où l’attirance de l’un envers l’autre est suggérée, mais pour différentes raisons.

Au son, Charlotte Butrak manifeste une rare altérité, sournoise même, confondant les bruits de la nature et des humains avec le parcours dissident du personnage. Travail exigeant. Et Dimitri Doré : le visage, nous pourrions même dire « les » visages, les diverses démarches, les silences et les paroles mesurées, tout participe de cette approche originale de l’interprétation. Un excellent acteur fait surface. Il participe également à la voix-off qui se manifeste de temps en temps; d’une part, le réalisateur tout à fait conscient d’une certaine tradition à la française, mais d’autre part, se faisant le témoin d’un fait divers à raconter. Le prix « Jean Carmet » (meilleure interprétation) décerné à Doré au Festival Premiers Plans d’Angers est hautement mérité.

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Nello sguardo di Bruno indirizzato ai compagni di classe, la nuca maschile diventa una costante sulla quale costruire una stratificata anatomia del desiderio.
La visione suscita sentimenti contrastanti e assegnati alle diverse fasi di Bruno, inclusa l’esperienza del seminario, luogo dove l’aggregazione di voci e pensieri distruttivi può essere cancellata dal silenzio e dal rigore di un tempo fuori dal tempo.

Mentre il desiderio di possesso si tramuta quasi sempre nel suo complementare distruttivo, esclusivamente rivelato dalla parola, il nitore dell’immagine mantiene intatto quel confine possibile tra violenza e dolcezza, abbraccio e pugnalata, come ritratto di una distanza incolmabile tra l’osservazione e il gesto. I momenti in cui l’immagine ci dice altro, rispetto ai pensieri di morte e dominio scaturiti da quello che Bruno vede, sono quelli in cui le potenziali vittime di Reidal vengono immerse nella luce della libertà, linea di demarcazione fragilissima tra l’amore e la violenza.

Su questa linea, l’opera prima di Vincent, riesce a far emergere l’esercizio delle stesse pulsioni nello spazio quotidiano della vita rurale e nel modo in cui le istituzioni, cancellando le ambiguità della natura, eliminano anche la compassione come riconoscimento di una sofferenza comune.
Reidal non palesa alcun rimorso e nell’elaborazione di un pensiero desunto dalla cultura religiosa, quello che concede perdono agli assassini, ma non ai suicidi, rivela la possibilità del pianto solo di fronte a quella compassione nei suoi confronti, che non arriverà mai.
Sarebbe come essere finalmente osservato e compreso entro un punto di vista che non separa più il bene dal male con i parametri del giudizio e della punizione.

La distanza Dumontiana praticata da Le Port ci consente di osservare il male nel volto di Bruno e riconoscerlo come famigliare. Respinti e attratti, insieme a lui teniamo stretta tra le mani la testa di un bambino decapitato, come fosse quella di un maiale sgozzato. Potremmo mai perdonare e perdonarci?

da qui

 

Pour son tout premier film de fiction, Vincent Le Port s’inscrit dans une lignée prestigieuse d’auteurs exigeants. Effectivement, en suivant les pas de ce meurtrier en devenir, Le Port signe une œuvre volontairement austère, voire carrément glaciale et procédurale, comme autrefois les films de Robert Bresson ou encore de René Allio. On songe ainsi beaucoup à Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère… (Allio, 1976), au final tétanisant de L’argent (Bresson, 1983) ou encore aux premiers films de Bruno Dumont comme L’humanité (Dumont, 1999).

Autant dire que l’ambiance est ici très lourde, et ceci dès les premiers instants qui nous annoncent le terrible meurtre qui sera ensuite largement détaillé dans la séquence finale. Avec Bruno Reidal, confession d’un meurtrier, Vincent Le Port entend entrer dans la tête d’un jeune homme brillant sur le plan intellectuel, mais qui associe systématiquement Eros et Thanatos. Violé dès sa plus tendre enfance par un berger de passage – séquence assez hallucinante et brillamment montée afin de ne pas traumatiser le jeune acteur – Bruno Reidal est un masturbateur compulsif qui ne peut trouver la jouissance qu’en imaginant ses proies mourir sous ses coups. Cela occasionne un nombre conséquent de séquences qui mettent franchement mal à l’aise, d’autant que le jeune acteur Dimitri Doré parvient à imprimer une réelle humanité à son personnage détraqué…

da qui

 


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