Luc Mollet parte da un pranzo casalingo, che nasconde molti segreti, fino a che non si investighi dove e come nascono i cibi che arrivano nelle tavole francesi.
quasi tutto è importato, prodotto da imprese africane, sopratutto, che spesso sono comunque francesi, africani e africane sono gli schiavi che lavorano per preparare i cibi che arrivano sulle tavole francesi.
è un film politico, che racconta, descrive, spiega come funziona il mondo dell'imperialismo, del neocolonialismo, del cibo prima che arrivi sui piatti, intervistando imprenditori e lavoratrici e lavoratori africani, per il bene delle papille gustative dei francesi.
il documentario è molto interessante e non annoia per niente.
buona (imperdibile) visione - Ismaele
…La boîte de thon « pêcheur français » qui arbore une bonne tête de
marin breton cache en fait une production entièrement faite à Dakar. Moullet note qu’une autre marque vendant le même
produit au même prix, mais affichant naïvement le fait que le poisson vient de
Côte d’Ivoire, se vend bien moins bien dans les rayons des épiceries
françaises. Il convient donc de cacher la provenance étrangère des produits, de
les "franciser" pour flatter la fibre nationaliste du consommateur et
pour profiter du mot d’ordre « produisons français » censé protéger les emplois
de notre pays. Ce sont les Sénégalais qui travaillent pour remplir nos
assiettes, mais il faut surtout le cacher. Moullet y voit une façon pour l’homme blanc
d’afficher sa supériorité, le Noir n’ayant pas sa place, n’étant pas
représenté, sauf sur les boîtes Banania où il se trouve « associé à l’enfant ».
Ce racisme est profondément ancré dans la culture occidentale et dans le
système capitaliste. A un moment, Moullet explique qu’un marin français travaillant sur
des bateaux de pêche de Dakar lui résume hors micro sa pensée : « Quand tout est noir, y a plus d’espoir. » Moullet se dit alors que pour retourner la situation,
il y a le cinéma et de projeter quelques instants le négatif de la pellicule
pour inverser les couleurs de peau.
Dans les magasins, tout est estampillé français, mais tout est produit
ailleurs, en Afrique ou encore en Italie comme les oeufs « Coqami »
qui ont servi à cuisiner l’omelette du début. Le consommateur accepte par
contre la banane martiniquaise, tout le monde étant bien d’accord pour dire
qu’elle est bien plus goûtue et ferme que celle produite en Équateur. Moullet montre pourtant qu’il n’y a aucune différence
entre les deux bananes, il s’agit là encore juste d’un travail de sape de la
part des importateurs. Car au-delà de la production, il y a la vente et Moullet s’amuse à montrer la manipulation et la ruse
des marchands. Des mêmes aliments (la banane d’Equateur, des œufs) sont ainsi
produits dans les mêmes conditions mais étiquetés sous différentes marques. La
publicité va ensuite œuvrer pour faire croire au consommateur qu’il a le choix
entre des produits divers et variés. L’hypocrisie du système est
particulièrement flagrante dans les diverses interviews de responsables qui
pleurent sur leurs marges très basses; Moullet recoupe simplement diverses sources
d’informations pour montrer comment ils ont mis en place un gap de prix
incroyable entre la production et le coût de vente au consommateur, une seule
partie de la chaîne - la leur - bénéficiant des marges de ventes.
Moullet s’attache
tout particulièrement dans son enquête aux conditions de vie des ouvriers. Le
constat est particulièrement terrible dans les pays du Tiers Monde avec des
salaires de misère, des conditions de travail terribles et la précarité totale.
Mais le cinéaste montre que le sort de l'ouvrier français n'est guère plus
enviable. Il évoque la déshumanisation à l’œuvre dans les usines, et notamment
la plus terrible, celle de la chaîne, abrutissante, implacable, qui transforme
les êtres en simples rouages mécaniques. Moullet la montre d'abord comme quelque chose
d'enfantin, d'amusant et même fascinant pour mieux rappeler ensuite « qu’elle détruit la vie de centaines de millions d’hommes. »…
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