finora non ho mai visto un film comico ungherese, anche questo film lo conferma.
e i film "seri" in Ungheria li sanno fare benissimo, Bela Tarr e Miklos Jancsò, fra gli altri, lo dimostrano.
Örökbefogadás è la storia di un'amicizia quasi filiale fra Kata e Anna e del desiderio di avere un figlio, in un tono quasi documentaristico.
un gran film - Ismaele
What does loneliness mean to a
43-year-old plain looking widow who is having an affair for the last 5-years
with a married man? Katalin Berek as Kata Csentes is in love with such a man,
and she is troubled both by the secrecy of the relationship and that she
doesn’t have her own child. Kata gets a check-up to see if she is in good
health to have a baby but is disappointed that her lover, Joska (Szabó),
refuses to make her pregnant, even if she wants to raise the child without him
or his support.
Kata lives comfortably in a pleasant
house not worried over financial matters due to her secure job in the factory
where she is a skilled-worker, a trade she learned from her father who was a
joiner. Nearby is an orphanage for delinquent girls. One day a group of these
girls come by unannounced. A relationship is struck up with one of the troubled
girls a very attractive brunette, Anna Balint (Gyöngyvér), who befriends the
independent-minded Kata, asking her if she could use one of the spare rooms in
the house to make love to her boyfriend Senyi (Péter Fried). Kata is put off by
this request, but continues to be interested in seeing the girl.
The most perceptive thing Anna tells her
when she refuses Kata’s offer of adoption, is that abandoned children are all
wounded inside and difficult to manage. To show that she meant what she said
about orphans, Anna pretends to be crying and when Kata goes over to comfort
her she is greeted by Anna’s laughter. When Kata slaps her, Anna indignantly
replies that she has been hit enough in her lifetime and doesn’t need another
parent now…
… Adoption est une œuvre remarquablement réalisée. Sur la base de travellings
discrets, d’une grammaire simple plongée dans un noir et blanc somptueux,
Mészáros aligne en plans moyens tendant au rapprochés une suite de portraits.
Sa caméra dévisage travailleuses, pensionnaires d’un foyer ou enfants en
attente d’adoption dont la vigueur apparente vient contredire l’affirmation
d’Anna (qui porte au fond sur elle-même) que tout orphelin est déjà fêlé. Ce
n’est que secondairement que le film donne à ressentir la chape hongroise de
ces années, dans l’ennui d’un quotidien sans surprise et par l’attitude de
parents oscillant entre désintérêt et désapprobation. L’amitié d’Anna et Kata
est d’autant plus précieuse qu’elle prend place dans un climat de désaffection
ambiante. Frappante beauté de la jeune fille, traits durcis de celle qui
pourrait être sa mère… Injustice du vieillissement féminin à laquelle s’ajoute
celle d’un sexisme alors omniprésent. Chercher chaleur humaine : la
modernité non-ostentatoire de l’Adoption rend le film d’une intemporalité saisissante, sa sensibilité
vindicative en fait un fleuron de la contestation des années 70. Un achèvement
féministe.
da qui
...chez Meszaros, quand la douleur des personnages
nous ravage, il reste toujours l’immense compassion des héroïnes qui arrivent à
partager avec nous cette foi inébranlable dans la solidarité féminine et dans
la beauté de la vie. Pas comme un cliché sur quelque paysage, mais dans des
instants volés sur ces deux filles qui s’apprivoisent, un visage qui s’éclaire.
Et grâce au casting et à la direction des acteurs, ils sont lumineux ( Katalin Berek et Vigh Gyöngyvér ). C’est quand ils se frôlent
ou qu’ils se rejoignent que l’électricité passe. Pour dévoiler les âmes,
Meszaros n’oublie pas de passer avant tout par la construction du
personnage. « Pour cette génération de cinéastes de
l’après-guerre, la vie quotidienne n’ayant pas fondamentalement changé ou
s’étant même plutôt aggravée avec l’arrivée des pouvoirs communistes, il
s’agissait avant tout de faire un retour sur soi. Le cinéma se devait d’être
introspectif ou mettre l’accent sur des destins fortement individualisés » 2 . Les gestes simples du quotidien pèsent
alors beaucoup ( la coiffure négligée de Kata en début de métrage ).
“Le film organise un voyage dans un monde d’enchevêtrements
magiques, un monde différent qui ignore les secondes et les heures, un espace
qui ne connaît pas de points précis mais des lieux significatifs. Pour Balâzs,
le chemin qui y mène passe par la physionomie des êtres”. 3
L’autre qualité de Meszaros dans Adoption, c’est la
spatialisation. Regarder et saisir au meilleur moment l’évolution des corps
dans le cadre, dans ce contexte peu attrayant d’une petite ville de province
ordinaire. Parce que Kata est en attente de quelque chose, de quelqu’un qui
ramènerait la vie et la joie dans ses yeux. Son existence trop rangée manque
l’essentiel. L’usine, mais aussi le foyer ou la maison des parents d’Anna, ne
sont que des structures contraignantes et pas des lieux d’épanouissement. Un
discours acerbe, assez rare dans le cinéma des pays de l’Est. La vie s’invite
dans le film, non avec Joska, son amant adultère, plutôt taiseux et uniquement
préoccupé de préserver le statu quo, mais avec l’apparition des filles. Belles,
mal fringuées comme les orphelines prolétariennes de l’Est vouées au monde
ouvrier, animaux sauvages avançant sur leurs gardes, soudées dans un esprit de
groupe. Un plan qui exprime à lui seul la position de politique de Meszaros.
C’est une fin de non-recevoir pour l’homme de 1975, dont elles n’ont plus
besoin pour assurer leur vie.
Dans Adoption, la
plupart des éléments masculins tirent la mise en scène vers l’enfermement.
D’ailleurs, ils s’avèrent tous pesants, sauf en dernière extrémité, le
directeur du foyer ou le médecin, participant enfin à l’émancipation de leurs
pupilles et à leur mieux être. Cette volonté de libération résulte du vécu de
Meszaros. Elle a connu la disparition des pères, engloutis par les purges ou
supplantés par le vide idéologique des années 50, qui a succédé à la terreur
des années 30. La stalinisation des esprits entrait alors dans une phase micro
sociale. Le Petit père des peuples dirigeait
la cellule familiale elle-même, à travers l’intransigeance des mères…
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