nel 1955 Marty ha vinto la palma d'Oro a Cannes,
l'anno successivo è arrivato l'Oscar al regista, sempre per Marty, e
a Ernest Borgnine, miglior
attore, Betsy Blair solo la nomination.
Betsy Blair (Clara) vincerà un premio a Venezia l'anno successivo
per Calle Mayor.
Ernest Borgnine (Ermes Effron Borgnino, di
Carpi) è il protagonista del film, ancora non sposato a 34 anni, mentre Clara è
una "zitella" di 29 anni (come cambiano i tempi).
il film e davvero convincente e fresco dopo 60 anni, anche se è passata un'era
geologica, quasi, l'ho visto in italiano, gli accenti di Marty e della madre
sono meridionali, così doveva essere l'originale, erano italiani di Brooklyn.
cercatelo, è davvero un bel film - Ismaele
...La hondura psicológica y emocional
del personaje central, el absorbente estilo realista, el sentimental tacto (y
al mismo tiempo brioso) de Mann en su mirada fílmica y la inmensa
interpretación de Ernest Borgnine provocaron que este
último se llevase el Oscar al mejor actor principal y esta pequeña gran
película el Oscar al mejor film, un film producido por Burt
Lancaster que aborda materias como la soledad, la necesidad de afecto, el
ciclo vital, la convivencia familiar o la elección de tu propio destino.
da qui
...MARTY nous avait surtout attiré
par la petite curiosité historique qui en émanait : le seul à avoir gagné
l’oscar du meilleur film et la Palme d’or à Cannes. Passée cette particularité,
le film prouve qu’il résiste bien à l’épreuve du temps. Même si beaucoup de choses
se sont transformées, nous allons voir qu’il évoque les mêmes préoccupations
que celles de nos jeunes incendiaires d’automobiles. Et puis c’était aussi le
début de la carrière d’Ernest Borgnine, qui a raflé pas mal de prix grâce à ce
rôle. S’il devient redondant de dire qu’il est formidable dans ce film, cela
reste nécessaire, mais ne parvient pas à nous faire oublier pourquoi il fut
préféré pour des rôles moins marquants et secondaires dans le reste de sa très
prolifique carrière (GATTACA, THE WILD BUNCH, ESCAPE FROM NEW YORK,
rien que ça c’est quand même pas mal !) MARTY nous offre une
vaste étendue de son talent, comme à chaque fois qu’un réalisateur aura su
employer à bon escient la qualité de son jeu et l’étrangeté de son physique.
N’allons pas jusqu’à l’estampiller redneck qui mange des vers à soie et
s’esclaffe d’un rire nerveux et sec, mais il est vrai qu’Ernest Borgnine ne
correspond pas aux critères physiques hollywoodiens de beauté, de plastique et
de perfection. Et c’est tant mieux car le film de Delbert Mann s’intéresse
justement à ces personnes pour qui tout est toujours un peu plus difficile.
Being weird isn’t enough ! Ernest Borgnine et Betsy Blair incarnent ceux
dont on dit qu’ils n’ont pas un physique facile. Bon, c’est un peu comme si, de
nos jours, les producteurs en faisaient un remake avec Philip Seymour Hoffman
et Emmanuelle Devos. Nous voilà si loins si proches des acteurs de la
série « Freaks and geeks ». Il n’empêche qu’ils ne peuvent
compter sur leur beauté première pour se valoriser. Et MARTY doit
beaucoup à ces délicates touches d’intégration sociale, qui en disent bien plus
long que tous les films des frères Dardenne.
Le film de Delbert Mann ne s’oriente pourtant définitivement pas vers la
pesanteur du cliché « Qui se ressemble, s’assemble ». La
difficulté de désirer par rapport à ce que nous sommes en droit d’attendre se
trouve véhiculée par le vagabondage de ces corps tristes. Elle devient surtout
le message d’un constat plus cruel. Dans sa mise en scène,Delbert Mann donne moins
d’importance à la rencontre des deux protagonistes et aux fondations de leur
histoire d’amour qui se crée sous nos yeux, qu’à ce qui les entoure, aux
personnages qui gravitent autour d’eux, aux lieux qu’ils fréquentent. La salle
de bal, le snack, la rue, le bar nocturne, le passage par la maison, tous ces
endroits sont les aveux de la condition sociale de chacun. Pour que ce soit
plus clair,MARTY s’axe sur Ernest Borgnine. Comment se définit-il en tant
qu’homme ? En tant qu’être humain ? En tant que citoyen participant à
la bonne marche de la société ? En tant qu’individu ? Dès le début,
il est assez effacé. C’est ce que montre la scène dans la boucherie où il n’ose
pas rétorquer grand-chose à cette vieille dame qui le tance sur son célibat. Il
n’existe à ses yeux que par sa conformité à un cadre légal, c’est-à-dire se
marier et avoir des enfants. S’il veut exister et avoir de la valeur à ses
yeux, il se doit de respecter cette règle. Pareil avec sa mère. Il finit par
céder, à la différence près qu’il est capable de lui répondre (de manière assez
violente). Il réagit face à cette pression qui le met dans une position
inconfortable. C’est aussi une réaction par rapport à ce qu’on lui ordonne (de
manière détournée) et à ce qu’il préfèrerait vivre. Pour la première fois,
quelque chose le meut. Nous aurions pu le croire dans la scène précédente où il
téléphone à une jeune femme pour l’inviter à sortir et se fait rembarrer de
belle manière. Rien ne porte à croire que cette démarche est une suite logique
à un coup de cœur ou à un amour transi. Elle est bien plus conditionnée par
l’obligation de faire partie de la fameuse congrégation des couples mariés,
normaux et digne du respect de la moindre petite vieille venant acheter du mou
de veau. Effectivement, cela nous sera confirmé lors de sa rencontre avec Betsy
Blair puisque nous verrons comment il se comporte quand quelqu’un lui plaît
vraiment. La rue, le bal, c’est aussi l’espace public, là où il rencontre ses
amis. Chacun essaie de se vanter des histoires de fesses qu’il a vécues, de la
jolie fille qu’il a sorti etc. Bref, c’est la course à la réputation. Aucun ne
veut passer pour le ringard de service. Vivre dans le regard des autres. Le
véritable sujet de MARTY se dévoile enfin. C’est ainsi que resurgira
au petit matin ce dont parlait la tante d’Ernest, mais dans une configuration
où les rôles seront inversés, puisque c’est la mère qui se mettra à imaginer le
moment où Ernest et Betsy se mettront en couple, vendront la maison et se
débarrasseront d’elle. Le film bat alors son plein. Tous les éléments se
recoupent. Nous admirons la belle gestion des personnages secondaires, très
poussés, qui ont œuvré depuis le début vers la même démonstration. C’est un
coup de billard magistral. Delbert Mann place astucieusement les boules à
chaque tour et à la fin, d’un seul coup, les envoie toutes aux quatre coins de
la table. L'amour du geste.
MARTY c’est donner une place de choix à ces personnes qui ne
parviennent à vivre que par le rôle que leurs proches leur donnent à jouer.
Parce que nous venons seuls au monde et que nous le restons jusqu’à la fin.
Nous vivons seuls et nous mourons seuls. Et nous passons notre temps à chercher
des signes qui nous prouvent le contraire.
MARTY aborde une phase essentielle de l’existence d’une manière très
mature, en analysant le problème à bras le corps. Il refuse de tomber dans un
côté fleur bleue, cliché ou décrédibilisant. Il choisit de traiter son sujet
avec un sérieux de premier ordre. C’est parce qu’il opte pour cette tactique
qu’il se rapproche d’un style de film que nous, français, n’avons jamais su
faire, et que les américains, eux, réussissent presque à chaque fois. Je veux
parler de ces films qui se passent au lycée et que l’on appelle les films de
lycée. Parfois on se dit que c’est bien foutu la langue française, quand
même. Et des fois moins quand on entend parler Sara Forestier. La
donnée primordiale de ces films est qu’ils savent toujours aborder leur sujet
d’une manière responsable. Ce sont des films humbles et pudiques. Rappelez-vous
de l’excellent THREESOME (qui est plus un film de fac, d’ailleurs)
qui touchait à l’ambivalence des sentiments à l’adolescence, il l’évoquait avec
beaucoup plus de maturité qu’un quelconque autre film ou les gens sont supposés
être des adultes et dont leur problématique est uniquement
petite-bourgeoise.MARTY est un film de lycée, c’était donc ça !
Ernest Borgnine a 30 ans passés mais il se trouve dans la même situation qu’un
jeune d’aujourd’hui à l’âge de l’adolescence. S’assumer. Trouver une femme. Que
signifie être adulte dans notre monde ? Cortège de la métaphysique
post-scolaire.
L’identification au groupe, la vie sous le même toit que sa mère, la
complexité du passage de l’adolescence à l’âge adulte, la soumission
hiérarchique, énoncé de vérités simples et universelles, résurgence des désirs
latents, quête amoureuse etc. Tous ces indices qui témoignent de ce que nous venions
de dire en introduction. MARTY est un film de lycée sous bien des
aspects, le temps n’a fait qu’adapter une forme au propos. Une transformation.
Rien ne se perd. Les tests cliniques l’ont prouvé.
A metà anni Cinquanta, più o meno in concomitanza con la fine dell'esperienza
maccartista, emerse, negli Stati Uniti, una generazione di nuovi autori, che si
erano fatti le ossa soprattutto nel teatro e nella televisione, i cui lavori
vennero portati anche al cinema da un piccolo gruppo di registi intellettuali e
coraggiosi, che si erano formati politicamente nel periodo del New Deal. Tra
questi nuovi autori - drammaturghi e sceneggiatori - emerse Paddy Chayefsky, un ebreo di origini ucraine, nato nel
Bronx, a contatto con le più numerose ed attive minoranze etniche dei suburbi
newyorkesi: ebrei di ogni provenienza, slavi, irlandesi ed italiani...
da qui
New York, quartiere del Bronx. Il macellaio
italoamericano Marty Pilletti
(Ernest Borgnine) ha 34 anni ed è ancora scapolo, come
non mancano di rammentargli le sue clienti e l’anziana madre con la quale vive,
mentre i suoi fratelli e sorelle hanno messo su famiglia; timido e complessato
per via della mole, ma affabile e di buon cuore, Marty si è ormai rassegnato
alla solitudine, quando un sabato sera come tanti, vinte varie titubanze, si
reca in una sala da ballo, dove conosce Clara (Betsy Blair), non propriamente
bella, ma graziosa e sincera: tra i due scatta una certa empatia, parlano per
ore, si lasciano con la promessa di Marty di telefonarle il giorno successivo;
purtroppo al mattino l’insicurezza sembra avere la meglio, tra la gelosia della
madre e gli sfottò degli amici, persi nei sogni di mannequin da rivista e
facili avventure, ma a tarda sera, ecco il nostro precipitarsi al telefono, lui
sa bene ciò che desidera da una donna, al diavolo cosa pensano gli altri…
Classico piccolo grande film, oggi pressoché
dimenticato, Marty è una pellicola da riscoprire e assaporare in ogni
sua sfumatura, costituendo nell’ambito del cinema americano, allo stesso tempo,
sia uno dei primi esempi di film il cui plot è ricavato da un
dramma televisivo, autore in entrambi i casi Padd Chayefsky, sia di
concreta attenzione alla realtà del quotidiano; la regia abbastanza ferma e
attenta dell’esordiente Delbert Mann, privilegiando in particolare
inquadrature lunghe, riesce infatti a visualizzare sullo schermo,
in modo estremamente concreto, problematiche quali la solitudine e i rapporti
con l’altro sesso, non tralasciando quelle relative all’integrazione tra
culture diverse, vista l’ambientazione reale nell’ambito della comunità
italoamericana, fotografata in un bel bianco e nero (Joseph LaShelle), senza
calcare la mano su luoghi comuni ed ovvietà, avvicinandosi agli stilemi propri
del nostro Neorealismo.
Pur nell’evidenza dell’origine televisiva, la regia,
infatti, riesce a dare importanza al fluire del racconto, semplicemente
esponendo personaggi e situazioni, senza particolari implicazioni o derive
psicoanalitiche, lasciando che si presentino nella loro spontaneità,
valorizzata da buone prove recitative che rendono al meglio la genuina
freschezza dei dialoghi (da preferire, se possibile, l’edizione in lingua
originale),..
Ivano Fossati canta una sua (bellissima) canzone sulle immagini di Marty:
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