un film di fantascienza dei primi anni dell'Unione Sovietica.
dopo uno strano messaggio, da Mosca si parte per Marte, la cui regina è Aelita.
la prima parte è ambientata nella Mosca della rivoluzione, tutti sono indaffarati, c'è tanto da fare per la rivoluzione.
la seconda parte è ambientata su Marte e i terrestri riusciranno a fare la rivoluzione anche lì.
un film un po' di propaganda, un po' documentario, un po' di fantascienza, di sicuro un bel vedere, quando il cinema era giovane e non aveva bisogno di parole.
buona (marziana e bolscevica) visione - Ismaele
QUI il film completo (visto che si tratta di un film muto i sottotitoli sono pochissimi, in inglese)
…Aelita, regina di Marte, è in grado di sapere tutto ciò che accade
nell'universo e sa che sulla Terra lo scienziato russo Los sta costruendo
un'astronave per raggiungere il pianeta rosso. Non appena Los incontra la
regina, se ne innamora perdutamente. In realtà, Aelita non è l'essere dolce e
gentile che sembra a prima vista, bensì una crudele tiranna. Gusev,
l'assistente dello scienziato, lo ha capito e si mette a capo del dissenso
interno contro la dittatrice. Los, finalmente accortosi della natura perversa
di Aelita, abbandona Marte insieme con la sua assistente mentre ormai infuria
una rivolta che porrà termine alla dittatura.
Il regista Protazanov, che a lungo aveva vissuto in Francia, fece tesoro
della lezione del cinema d'avanguardia francese dirigendo con mano felice una
storia che oscilla tra i toni della commedia e quelli del film di denuncia
sociale.
Aelita riscosse in Russia un enorme successo, al punto che il nome della
protagonista diventò uno dei preferiti tra quelli da imporre alle nasciture
bambine. Il film ispirò anche una parodia a cartoni animati dal titolo
Mezhplanetnaya revolutsiya.
L'attrice Yulia Solntseva fu moglie del regista Aleksandr Dovzenko…
…Aelita è un film di
fantascienza davvero sorprendente e avanguardistico, oltre che piuttosto
divertente, dato che è anche uno dei primi in cui viene esplorato lo
spazio e si raffigurano i marziani: lo precedono di una decina d’anni il
britannico A Message from Mars (1913), di Wallett
Waller – dove i marziani, anziché egizi, sembrano crociati! – e il
danese Himmelskibet (A Trip to Mars, 1918), di
Holger-Madsen, mentre è ancora di là da venire il Fritz Lang di Metropolis (1927),
la cui idea della rivolta degli schiavi sembra riecheggiare quella di Aelita.
Con il personaggio
dell’investigatore affidato a Igor Il’inskij, infine, Protazanov riuscì a
costruire e a dare fama al primo vero comico russo, cosa che l’intera
produzione nazionale dell’epoca precedente non era riuscita a fare…
…c’est un bien curieux
film de science-fiction qu’Aelita, où tout
se termine dans le réalisme et le pragmatisme. Ceci est d’ailleurs propre au
film car dans le roman éponyme d’Alexis Tolstoï, les Martiens existent bien et
le voyage n’est pas un rêve. Film de propagande sans l’être vraiment, mélodrame
sans que l’intrigue amoureuse ne représente l’essentiel du sujet, et donc film
de science-fiction qui ne croit pas aux extraterrestres, Aelita est un bien curieux objet filmique non
identifié. Son histoire rocambolesque en fait cependant un excellent film
d’aventure, sa distribution est bonne, la réalisation est très professionnelle
à défaut d’être brillante et le sujet est audacieux. Aelita resterait un bon film si son
originalité n’était pas aussi d’être un excellent documentaire sur la vie à
Moscou durant cette curieuse époque de la NEP. Grâce à cela, il reste un film
incontournable de l’histoire du cinéma russe. A sa sortie, le film sera boudé
par la critique et les apparatchiks du régime, mais il sera un très grand
succès populaire. C’est alors le plus gros budget jamais atteint pour la
production d’un film en Russie.
Le but du film était moins
de plaire au public russe que de fabriquer un succès sur les écrans du monde
entier. Le cinéma était alors aussi une arme de propagande : certains films
américains étaient visibles sur les écrans de Moscou, et malgré une certaine
censure dans certains pays, les films soviétiques étaient destinés à séduire le
public européen. S’il est difficile d’avoir une idée aujourd’hui du pouvoir de
propagande de ces films, il faut reconnaître que le cinéma a été l’art grâce
auquel une certaine avant-garde russe a pu s’exprimer avec brio dans les années
20 et 30, et atteindre un public mondial. Voici par exemple ce que dit Manoel
de Oliveira de la découverte du cinéma russe dans sa jeunesse à cette époque :
« Et de la théorie, on passa à la pratique, en France avec les films
de l’avant-garde impressionniste, à laquelle a succédé un certain surréalisme,
tout de suite suivi par la puissance de l’expressionnisme allemand.
Parallèlement, venait s’ajouter le cinéma soviétique, qui surgissait dans le
cadre d’un art indépendant et spécifique, auquel a beaucoup contribué
l’idéologie révolutionnaire dans une perspective sociale. Le principal
fondement esthétique de ce renouvellement fut le montage, déjà pratiqué
par Dziga Vertov avant la Révolution.
Dziga Vertov, homme d’avant-garde, créateur du Kino-Glaz, était partisan d’une
expression abstraite au cinéma et hostile au film dramatique ou de fiction. Le
grand théoricien du montage, cependant, fut sans aucun doute Eisenstein, avec
Poudovkine et Alexandrov. A cette époque, je ne connaissais pas leurs films
parce que la censure ne les laissait pas entrer au Portugal, mais je
connaissais les idées qui circulaient alors par la lecture de certaines revues
qui parlaient d’avant-garde française et faisaient référence aux films soviétiques...
Plus tard, peut-être par négligence de la censure, sortirent La Ligne générale d’Eisenstein, La Mère et Tempête sur l’Asie de
Poudovkine. » (2)
Pour apprécier toutes les qualités de ce film, il faut donc aussi le revoir
dans l’esprit de l’époque à laquelle il a été créé. Pour quelques courtes
années, la Russie soviétique s’est ouverte à nouveau et de nombreux émigrants
reviennent tenter une nouvelle chance dans leur pays. Des initiatives
industrielles semi-privées, comme la réalisation de ce film qui a été financé
pour moitié par des syndicats ouvriers allemands, sont possibles. Le message
politique de propagande est évident, mais le contexte particulier de ce film le
rend généreux et sympathique. Aelita, par son
côté ouvertement documentaire, ne cache pas non plus la réalité de l’état du
pays durant cette période, ni les tracasseries administratives ou la
surveillance des uns par les autres. Même s’il est un peu brouillon, ce film
est plein d’espérance. L’expérience sera courte. Dès la fin des années 20,
Staline affirmera son pouvoir et au communisme de guerre, à la NEP, succédera
le stalinisme.
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