Finzione, documentario e inchiesta si confondono, in
Francia arrivano esuli politici dalla Grecia, sotto la dittatura dei colonnelli. Gli esuli vengono ospitati nelle
case dei francesi solidali e disponibili. Sembrano fatte ieri le interviste ai
turisti a cui non importa quale sia il regime sanguinario che governa la Grecia,
a loro non interessa la politica, interessa l’Acropoli e i resti delle città di
duemila anni fa, in questi tempi la risposta dei turisti che visitano la
Turchia non è diversa, a noi non interessa la politica.
E quindi il film è un film politico, diverso da tanti
altri, ed è sorprendente riconoscerne l’attualità, cinquanta anni dopo.
Una curiosità, in una scena appare Gerard Depardieu,
quando pesava cento chili di meno.
Fatevi un regalo, guardate Nausicaa – Ismaele
QUI il film completo, in francese
con sottotitoli in inglese
Véritable rareté dans la filmo de Varda, Nausicaa nous parle de
la Grèce et de ses problèmes non point financiers à l'époque mais purement
politiques, mon Colonel. Varda varie comme elle sait si bien le faire
interviews d'exilés, d'artistes grecs et de quidam français ayant visité la
Grèce (un ciel absolument superbe... Pour le reste, vous savez, moi la
politique...), mini sketches allégoriques (plus ou moins réussis) dont l'un
notamment sur la démocratie bafouée par les colonels ass-ass-ins, ou encore
mise en scène autobiographique de son propre passé et de celui de ses
parents... Tout cela s'entremêle sans que la voix off de la miss Varda n'ait
besoin de se faire trop entendre, la cinéaste ne prenant jamais son spectateur
pour une tuile. On retrouve avec plaisir "en guest star" Depardieu en
sauvageon hirsute (un épisode découvert dans Les Plages d'Agnès) voulant voler les
livres d'art de la jeune Agnès (interprétée par la fraîche France Dougnac...)
alors étudiante au Louvre ("les jeunes veulent la révolution mais dès
qu'on s'attaque à leur petite possession"... Ah sacré Gégé), la réelle
Agnès encore toute jeune (elle n'a jamais vieilli, soyons franc) interrogeant
un Grec qu'elle avait logé chez elle par le passé ou encore Myriam Boyer, la
collocataire d'Agnès, dans son tout premier rôle... Moins anecdotique,
l'hommage protéiforme et sincère d'Agnès pour ce pays dont son père est
originaire (et dont il a tenu sa fille éloignée)…
…Tourné pour la télévision française, ce long métrage moitié
documentaire et moitié fiction, dans le plus pur style de Varda, est au cœur
d’une histoire politico-rocambolesque qui mérite encore d’être tout à fait
éclaircie. Ce qui semble sûr, et qu’annoncent les cartons du prégénérique
aujourd’hui, c’est que le film disparut de la salle de montage où il était en
train d’être terminé : sans tambour ni trompette, l’ORTF avait fait le
ménage. Nausicaa ne fut jamais diffusé, ni même finalisé.
Par miracle, une copie trouva refuge à la Cinémathèque de Belgique. Et voici
donc que cette œuvre censurée refait surface. Mais qu’avait donc fait Varda pour
mériter ça ?
Ecrit en 1967, Nausicaa tourne autour d’une date : le 21
avril de cette année-là. Le jour du putsch des colonels en Grèce, le début de
la dictature. Quand le tournage commence, beaucoup d’intellectuels ont déjà dû
fuir le pays. Les voici devant la caméra de Varda. Elle leur donne la parole et
interroge aussi des gens dans la rue, leur demande « Ça vous gêne, ce qui se passe en Grèce ? — C’est de la politique », répondent
beaucoup, sur l’air de « Ce n’est pas notre affaire : nous, nous voulons
voir l’Acropole ! »…
Agnes
Varda’s Nausicaa (1970)
is one of the late great director’s lesser-known films. Not because it is a
lesser Varda, but because it was commissioned by French public television,
only to not get aired and even destroyed.
Varda was never told why,
but her guess is that it was suppressed for political reasons,
having to do with the subject of the film, Greek exiles in France and the Greek
Regime of the Colonels, a military regime ruling the country from 1967 to 1974.
Though why French public television or the French government would want to
silence Nausicaa remains
unclear.
Nausicaa’s only public screening occurred when a workprint was shown in
Belgium. Luckily, this workprint was saved in the archives of the Cinémathèque
Royale de Belgique, and eventually rediscovered earlier this decade and
made into a DVD so we can now all discover this lovely documentary-fiction
hybrid film in which Varda gives voice to disenfranchised, exiled Greeks who
fled the military regime then in place, and explores her own connection to her
Greek roots through a fictional plot in which a young girl named Agnes falls
for a Greek exile…
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