è un film così reale e realistico che sembra inventato.
la polizia è onnipresente, con informatori e spie. il grande occho del potere e la santa delazione non dormono mai.
esiste una resistenza, chiamata terrorismo, e cani ammazzati (qui, succede davvero, anche in Turchia), una crisi epocale, personale, familiare, politica enorme.
un film che spaventa e incuriosisce, e lascia turbati.
buona (distopica?) visione - Ismaele
I connotati sono
quelli del delirio di tipo kafkiano, non stereotipo, ma radicato alla sostanza
ruvida delle cose: dati concreti di fondo, ma amplificati a dismisura, fino a
creare un universo in cui la regola è l’eccesso e l'aporia; non una soluzione
dei fatti nutriti dalle cose, ma una dissoluzione continua degli eventi;
accensione di eventi che si perdono nella continuità audio-video.
Abluka di Emin Alper è la messinscena allucinatoria e
paranoide di un mondo strutturalmente alterato dal sentimento di terrore
indotto dalle politiche securitarie: una tirannide che colma il proprio
desiderio di repressione attraverso lo spossessamento dei segreti dell'altro,
(un altro che scopre se stesso, cioè il proprio, ontologico, disperante essere
cangiante, mano a mano che le immagini si s-fanno) al fine di coglierne segni
d’insubordinazione e neutralizzarli; un sistema politico capace di trasformare
«“uomini semplici” in parti del suo meccanismo violento fornendogli autorità e
strumenti di violenza»…
…La
narration est excellente, tout particulièrement dans sa personnification de la
folie provoquée par l’infiltration de la violence, que ce soit celle perpétrée
par le gouvernement ou celle des groupes rebelles. Emin Alper, diplômé en
histoire moderne turc, saisit avec une intelligence percutante la façon dont un
gouvernement autoritaire peut s’infiltrer dans la vie des gens, ainsi que dans
leurs relations pour transformer les amis en ennemis et vice-versa. Alors que
la violence externe n’est pas mise en scène, une atmosphère de paranoïa et de
crainte est créée et mise au centre de la relation entre les différents
personnages. Un rythme crescendo plonge progressivement le spectateur dans la
folie des personnages pour l’amener progressivement à un final grandiose.
Abluka
est une œuvre qui traque le pouvoir foucaldien, celui qui agit au niveau de l’individu,
tout en exprimant la folie humaine grâce à une très bonne performance des
acteurs et à la maîtrise cinématographique de Emin Alper.
…C'è una gran confusione di vita a Istanbul. Oltre
all'apparente illogicità che porta all'abbattimento di cani randagi e alla
maniacale cura con cui i rifiuti sono scandagliati alla ricerca di possibili
ordigni, si unisce il disorientamento degli uomini. Anmet, suo
cugino e la moglie Meral, sono pervasi da un disordine
mentale. Sono isolati nelle loro case, rinchiusi nei loro pensieri, incastrati
nella rispettive azioni lavorative. L'unico che cerca di evadere da questa
situazione è Kadir, il quale desidera
opportunisticamente, perché mosso dall'attività di spionaggio, instaurare nuove
relazioni con i suoi parenti. Questo apparato di relazioni innesca il
pericoloso meccanismo voluto dal sistema politico, ossia creare il sospetto,
insinuare nella mente di ogni uomo la possibilità che il proprio vicino sia un
potenziale terrorista, pronto a minare la salvaguardia dello Stato…
…Le réalisateur
utilise souvent deux types d’effets de mise en scène. Le premier par flash
forwards est plutôt bien vu. On revoit les actions, tantôt
du point de vue de Kadir, tantôt de celui de Ahmet. Il y mélange les cauchemars
que font ces hommes, toujours sur le qui-vive, dès qu’ils s’autorisent à
dormir. Chacun s’enfonce dans ses interprétations jamais détrompées : est-ce un
bébé qui pleure dans la maison ou un chien qui aboie ? Est-ce la voisine
qui se cache dans la maison ou une hallucination ? Est-ce la police qui
frappe ou le frère qui vient prendre des nouvelles ?
Le
second effet est plus pesant, puisque le réalisateur abuse des coups
frappés sur les portes ou des coups de sonnette, à en faire souffrir
l’ouïe. Emin Alper a reconnu que sa volonté de
renforcer par des sons désagréables l’état suffocant de claustrophobie,
provenait sans doute de l’influence de ses aînés réalisateurs.
La deuxième partie du film, annonciatrice du drame, est elle source de
confusions pour le spectateur. Il est fait référence à un troisième frère, dont
on ne sait s’il est vivant ou mort – le réalisateur a d’ailleurs avoué
qu’il ne le savait pas lui-même ! ABLUKA-SUSPICIONS, qui a
été récompensé à la Mostra de Venise par le Prix Spécial du Jury, plonge le
spectateur dans un état d’alerte anxiogène dont le réalisme est véritablement
éprouvant.
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