senza poliziotti, poteri forti, complotti.
"solo" una storia di vendetta, ma Lino Ventura (che nel film si chiama Ancelin, e il suo primo nome di battesimo è Angiolino) non è fortunato.
belle e puntuale la colonna sonora, sceneggiatura perfetta, ci sono le mani di Boileau-Narcejac.
un gioiellino da non perdere - Ismaele
Ce film est
simplement extraordinaire. Et ça tient à une seule chose : sa réalisation
très bien maîtrisée, certes il y a quelques petits défauts, mais il est
vraiment très très bon.
Réalisé par
Edouard Molinaro, on a du costaud à la 'réal' ! En effet, Molinaro c'est
De Funès avec Hibernatus, Oscar, ou encore Delon
avec L'Homme Pressé par exemple. Bref, c'est du tout bon et en
plus il est assisté de Gérard Oury et Alain Poiré. On se retrouve donc avec une
réalisation très efficace pendant tout le film, et qui assez bien
rythmée : il suffit de voir la première scène du film dans le train, c'est
efficace, même s’il y a un ou deux passages longuets un peu plus tard.
Lino Ventura a de
nouveau le premier rôle et il est tout simplement impeccable du début à la fin
du film. Il joue à merveille l'homme hésitant à tuer un innocent qui n'a fait
que l'apercevoir, et avec brio l'homme traqué…
Au cours d'une dispute, Verdier a précipité sa maîtresse,
Jeanne, hors d'un train en marche. Il passe en jugement mais est acquitté au
bénéfice du doute. Ancelin, mari de Jeanne, décide alors de venger celle qui
l'avait pourtant trahi. Il supprime Verdier, laissant croire à un suicide.
Mais, en sortant de chez sa victime, il tombe sur un radio-taxi, Lambert, que Verdier
venait d'appeler. Ancelin se rend compte qu'il doit, dès lors, éliminer aussi
ce témoin malencontreux. Il le retrouve, le suit, mais hésite à le pousser sous
une rame de métro.
Voyant Liliane, une fille du standard des taxis, amie de
Lambert, rejoindre ce dernier avec un journal, Ancelin se doute qu'il va tout
comprendre à propos de la mort de Verdier et qu'il faut donc agir vite. Il
réussit à monter dans le taxi de Lambert, qui le reconnaît et branche
discrètement son téléphone sur le standard. Là, tous, y compris Liliane,
bouleversée, entendent une brève conversation entre les deux hommes, suivie
d'un coup de feu. Commence alors dans Paris nocturne une chasse à l'homme
mouvementée où les radio-taxis, qui veulent venger la mort de leur camarade, se
relaient et s'informent sur le trajet d'Ancelin, traqué jusque dans le Jardin
d'Acclimatation où il sera abattu par la police.
…Un témoin dans la ville se caractérise d'abord par le faible volume de
ses dialogues, élément traditionnellement majeur dans le cinéma policier. Ici,
le silence se fait souvent dominant, notamment lorsque le personnage d'Ancelin
est à l'écran. Dès son apparition, alors qu'il s'infiltre dans la demeure de
l'assassin de sa femme, Molinaro filme une longue séquence sans le moindre mot,
ce qui deviendra l'une des caractéristique du personnage d'Ancelin, quasi muet.
Un élément qui plait d'ailleurs beaucoup à Lino Ventura, qui dans la suite de
sa carrière interprétera de nombreux personnages peu diserts. Ancelin, qui a
tout perdu dès l'ouverture du film et le meurtre de sa femme qui ne l'aimait
déjà plus, n'a presque plus aucun contact avec l'humanité, comme s'il était un
fantôme…
…Un témoin dans la ville est un des plus beaux films noirs du cinéma français,
l'un des plus tragiques aussi. Une vision quasi onirique, implacable, du
funeste destin d'un homme seul face au monde qui a vu sa vie se détruire malgré
lui. Ce sera l'impulsion d'une longue et formidable carrière pour Lino Ventura,
et le premier grand film de Molinaro. on peut d'ailleurs légitimement penser
qu'il s'agit de son chef-d'œuvre. Il ne retrouvera pas, dans ses célèbres
comédies, la réussite de cette œuvre de jeunesse, même si sa carrière
regorgera, dans des registres divers, de très beaux films…
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