mercoledì 14 aprile 2021

Carré Blanc - Jean-Baptiste Leonetti

una fotografia di serie A, una storia ambientata in un futuro prossimo, cioè fra poche ore, adolescenze difficili, in istituti tipo la caserma di Bolzaneto, dove vige la legge della violenza.

due solitudini s'incontrano e si sostengono, vivranno una vita infelice insieme, prigionieri di un mondo geometrico, cattivo, violento, con un sorriso falso.

un film disperato in cui si cerca una via d'uscita alla rassegnazione e al dolore.

merita molto, promesso - Ismaele


 

QUI il film completo, con sottotitoli in inglese

 

 

Un ragazzo vive un'esistenza alquanto strana con la madre, in un'austera città dove non identificati altoparlanti fanno proclami e annunci bizzarri. Il rapido declino della popolazione è causato dall'uccisione di uomini che vengono usati come carne. Sulla scia di un tentativo di suicidio, il ragazzo viene sottoposto ad una dura riabilitazione nella scuola statale. Più tardi lo vediamo come membro produttivo della società adulta, allontanato dalla moglie e che lavora per un'organizzazione senza nome, dove sottopone altri dipendenti ad una serie di prove allucinanti e di umilianti prestazioni.

da qui

 

Dès les premières images, Carré Blanc nous fascine visuellement: le sens du cadre, le soin porté à la composition avec le rôle important joué par les formes géométriques (lignes ou parallélogrammes) ou le ton monochromatique contribuent en effet à créer un univers particulier et aussi froid que le monde dépeint (celui que pourrait devenir le notre). Dans ce monde, les relations personnelles sont réduites au minimum, la compassion n’existe plus, le bon sens individuel est annihilé par la peur (ou le devoir, qui deviennent presque synonymes), et le moindre excès de confiance (surtout en groupe) peut dériver vers des excès incontrôlés.
Ambitieux par sa forme et son thème, ce premier film n’est pour autant pas exempt de défauts, principalement en raison d’un message manquant parfois de subtilité. Jean-Baptiste Leonetti ne se contente pas de poser des questions intéressantes (sur la société, la hiérarchie, l’obéissance, la domination, le libre arbitre), mais a tendance à imposer ses réponses, ce qui entraîne le film vers des excès de manichéisme facile…

da qui

 

No es una película fácil y exige al espectador una dosis de esfuerzo, ya que el director se esmera en contruir una imagen de la extrañeza, a partir de un estilo libre indirecto, que combina en una misma energía lo objetivo de la exposición, la descripción de lo que la imagen muestra con distancia y desafecto, junto con lo subjetivo de los protagonistas, el dolor interno ante la toma de conciencia, especialmente de la mujer. También le requiere que deposite tras de sí cierta carga cinéfila que le permita descodificar mejor los ricos contenidos, donde casi prácticamente una imagen se corresponde con un concepto. Además arriesga al límite, ya que su protagonista no cuenta con ningún tipo de heroicidad. Es un ser estático e inmovilizado que no dejará ni un resquicio para el mensaje esperanzador, conforme la voluntad y la fuerza del hombre pueden combatir el injusto régimen social. Además se desprende de los elementos del cine de acción o del cine negro, tan característicos dentro de la ciencia ficción más cyberpunk, como si formasen parte de un esqueleto que permita al espectador agarrarse con firmeza y conducirse cómodamente ante la narración. No hay nada de ello, aparte de que es un circunloquio que siempre está apuntando al fuera de campo, aquello que no se dice pero que deja su huellas en el panorama yermo y desolador. Un vacío ontológico terrorífico que nos deja en un estado consternado…

da qui

 

…Filmer l’absence de vie, la déshumanisation généralisée, implique un travail de composition qui, loin d’être fantastique, imagine une société poussée à son paroxysme dans l’indifférence et la conformité. On est interpellé par certaines scènes comme ce gardien de parking qui tient une mitraillette en plastique assis dans le canapé de son salon, mais surtout par la violence sournoise ou affichée émanant de ce film. Carré Blanc est quasiment photographique : lisse, teinté, sombre ou éclairé par la lumière artificielle. Cet esthétisme des plans forge ce côté atypique du film qui se démarque de tout ce qui peut se voir à l’écran. Ni le jour – toujours blême – ni la vie, n’ont ici de droits d’entrée.

On est surtout touché par cette métaphore de la société qui ne laisse parfois pas de choix de liberté et cloisonne les êtres dans des vies monotones en perdant de vue certains rêves. L’ours polaire vit dans un monde glacé en perdition. Mais lui n’a ni froid, ni peur. Peut-être sommes-nous des êtres à sauver avec autant d’urgence ? Du moins faut-il tendre vers cette absence de conscience pour garder pureté et douceur…

da qui

 

Techniquement, la perfection du film est impressionnante. Le moindre plan, travaillé à l’extrême tant au niveau du cadre que de la lumière, est un bijou esthétique et froid. Comme dans l’œuvre de Stéphane Couturier, où chaque photo vide est à habiter, le spectateur doit se confronter à ce monde agonisant où l’homme est devenu un loup, ou plutôt un ours carnassier. Cependant, aucune anarchie dans cette société. Au contraire : le monde du travail, la famille, les relations sociales, filiales, amoureuses atteignent un paroxysme de perfection qui confinent à l’aliénation. L’Autre, devenu cet Étranger de Camus, ne mérite même plus la violence que l’on décharge sur lui, aveuglément. La métaphore du « monstre-à-voir » ou des « ours » divise l’humanité entre ceux qui sont restés humains, et ceux qui se sont vendus sans même le savoir, par instinct de survie. Le mode de fonctionnement est l’injonction lente, la suggestion doucereuse plus virulente qu’un ordre…

da qui 

 


Nessun commento:

Posta un commento