…Le premier film de René VAUTIER, Afrique 50, fut
interdit pendant plus de quarante ans. Il est considéré comme le premier
film anticolonialiste français.
En 1997, le ministère de l’Intérieur envoie une lettre à Vautier : « On vous offre une copie du film, interdit il y a 46 ans, qui vous a valu un an de prison à cette époque, et diffusé maintenant dans plus de 50 pays étrangers, sous l’égide de notre ministère. Une commission a décrété qu’il était utile pour le prestige de la France de montrer, par ce film, que dans les années 50 existait dans notre pays un sentiment anti-colonialiste prononcé »…
En 1997, le ministère de l’Intérieur envoie une lettre à Vautier : « On vous offre une copie du film, interdit il y a 46 ans, qui vous a valu un an de prison à cette époque, et diffusé maintenant dans plus de 50 pays étrangers, sous l’égide de notre ministère. Une commission a décrété qu’il était utile pour le prestige de la France de montrer, par ce film, que dans les années 50 existait dans notre pays un sentiment anti-colonialiste prononcé »…
…Afrique 50 est d'abord une commande de l'État
français, par le biais de la Ligue de l'enseignement, ayant pour but de montrer
les bienfaits de la colonisation et en particulier les dispositifs éducatifs
destinés aux écoliers autochtones. René
Vautier, Breton, ancien résistant et communiste a filmer au-delà de ce qui
était convenu le travail des autochtones dans des conditions à la limite de
l'esclavage - aux profits des compagnies coloniales - ainsi que les traces
de tueries perpétrées par l'armée française. Le premier film français
anticolonialiste est alors né. Un aperçu peu flatteur de la France en Afrique
qui a valu à Vautier d'être emprisonné et de voir son film censuré
jusqu'en 1990…
In 1945,
René Vautier is a young Breton of 21 years and former resistance fighter
awarded the War Cross medal a year earlier. After his graduation from IDHEC
(today, La Fémis), he leaves for the Ivory Coast to shoot images for the French
Education League. The aim of the movie is to show French high school students
how villagers live in French West Africa. The young director gets there without
any prejudices regarding the French occupation in Africa… He shoots… But the
authorities blame him for not respecting Pierre Laval’s 1934 decree which
banned all shooting in French West Africa without the governor’s consent.
Tracked down during the 10-day filming and officially expelled, he flees from
Bamako and illegally films his 600-mile journey: marks of oppression, repression,
burnt down villages and other Human Rights violations. After several months
spent in Africa, he will manage, with the help of Africans, Breton fishermen,
judges and customs officers, to bring the reels back home. A last ploy at the
police station of Reuilly in Paris will enable him to save a quarter of his
film stock and edit the movie Afrique 50.
The movie
is completed in 1950 and immediately condemned by the Court of Bobo-Dioulasso
and issues a decree to burn the film. It is the first movie in the history of
French film to be openly against colonialism. Censured in France from 1950 to
1990, it earned its director 13 charges against him plus a one-year prison
sentence. In 1955, the movie is awarded Best Young Director Documentary at the
World Youth Festival in Warsaw and ranked among “the third best documentaries
of the year”, a classification made by the Prix Lumière jury.
In 1996,
after an official screening sponsored by the Cinémathèque française at the
Pompidou Center in Paris, the Audiovisual Officer for the Minister of Foreign
Affairs handed René Vautier a 16 mm copy of Afrique 50. Vautier also receives a
letter from the Minister stating “this courageous and essential movie had been
screened by the Ministry of Foreign Affairs in over 50 countries to show the
world that there was already a strong anti-colonial feeling in France in 1950.”
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