lunedì 31 agosto 2015

Cutter’s way – Ivan Passer

un film (quasi) sconosciuto, amato dai fratelli Coen, un regista che ha lasciato Praga qualche mese dopo l'invasione sovietica del 1968 (qui il racconto della sua vita e del film con le sue parole), già bravissimo allora, una storia contro il potere, la guerra e la violenza, cinema politico, attori bravissimi (Jeff Bridges, Lisa Eichhorn, John Heard).
il risultato è un gioiellino che non si può trascurare, se vi volete bene - Ismaele







Ricordavo John Heard per qualche tv-movie, o in ruoli da comprimario o da borghese giacca-e-cravatta. Fa sensazione trovarlo qui nei panni di un reduce dal Vietnam storpio, rozzo e astioso, con benda nera sull’occhio, un incrocio tra un iracondo Jack Nicholson e il Kurt “Snake Plissken” Russell. Anche un Jeff Bridges mai qualunque, qui in versione damerino, non può far altro che lasciargli il palcoscenico. Il film può apparire fatuo e inespresso, ma al contrario è un precisa condanna del “sistema”, inteso come un potere economico-politico-industriale che si percepisce come presente, appiccicoso, opprimente, ingiusto, criminale quasi per definizione, ma anche astratto, intoccabile, indefinibile, inafferrabile, ben mimetizzato e coperto, forse dopotutto persino operante nei confini della legalità. Da qui l’ossessione che diventa pura paranoia, mossa da indizi più che da prove di rilevanza penale, di perseguirne l’abbattimento, per poi constatare la propria piccolezza di fronte ad esso, l’assoluta incapacità di venirne a capo e infine il proprio annientamento, in una perfida beffa servita dal destino. Film da (ri)scoprire.

Cutter’s Way es, más de treinta años después de su estreno, un título de culto, la clase de película casi desconocida que unos cineastas como los hermanos Coen adoran (se dice que sirvió de inspiración a su genial El gran Lebowski, a pesar de las obvias diferencias). Y es que hay muchos aspectos y pequeños detalles que hacen que sea muy fácil enamorarse de Cutter’s Way: los hipnóticos títulos de crédito mostrando un desfile a cámara lenta en blanco y negro, la melancólica música de Jack Nietzsche, las conversaciones entre Mo y Bone de madrugada, los diálogos certeros y lacerantes… Son algunas de las características que hacen de esta obra una experiencia cinematográfica atípica y memorable, un neo-noir que utiliza el hecho del crimen como desencadenante para indagar en las vidas de sus maltrechos protagonistas.

Rarement un film a mieux reflété la transition entre les années 1970 et la décennie suivante que celui-ci. Les vestiges du passé y coexistent avec les signes annonciateurs d’un état d’esprit, qui anéantira à peu près tout ce qui rendait si irrésistible, d’un point de vue américain, l’époque du libertinage sous le signe du traumatisme de la guerre du Vietnam. Cutter’s way ne tente pourtant pas le grand écart entre ces deux courants diamétralement opposés, autant en termes d’idéalisme que d’esthétique. C’est au contraire un film plutôt intimiste et avant tout fidèle au ton doucement mélancolique que la narration de Ivan Passer impose sans jamais forcer le trait. Les deux personnages principaux ont beau y être les représentants d’un style de vie dépourvu du moindre point en commun, leur relation conflictuelle se nourrit admirablement de cette incompatibilité pour mieux sonder les profondeurs de l’âme humaine. Ce qui ne signifie nullement que le récit cultive des ambitions éthiques disproportionnelles. Il réussit juste à tirer profit d’une intrigue policière nébuleuse pour dresser des portraits poignants de deux hommes et d’une femme, qui ne profiteront jamais des bienfaits supposés du rêve américain.

C’est un film confidentiel qui comme les autres bénéficie toujours, quand les circonstances les font sortir de l’ombre, d’une aura particulière, d’un cachet en quelque sorte, qui influence plus ou moins la perception du public et des critiques à leur égard.
Flop à sa sortie, le film est maintenant considéré comme un film-culte et même un chef d’œuvre. Contemporain de son époque il convoque, en filigrane ou de manière explicite la guerre du Vietnam.
Maladif comme son personnage principal, le film interroge sur le retour après un tel conflit. Il ne faut pas oublier que pour les États-Unis se fût un échec cuisant; qu’ils ont du mal encore aujourd’hui à digérer. C’est en ça que le film d’Ivan Passer est fort. Ce sont les blessures (auxquels le titre français d’exploitation faisait référence) qui ont stigmatisé le peuple américain.

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