sono in tre, ci sono anche la moglie Zofia e il figlio Tomasz, sotto l'ombra ingombrante di Zdzisław.
è pericoloso essere figlio di un grande padre, così come è pericoloso essere oggetto continuo della videocamera di Zdzisław in tempo reale.
Tomasz è un tipo in gamba, una bella testa, ma in una famiglia sbagliata, diverse volte tenta di uccidersi.
il film è sincero e non riesci a scappare dopo che ti ha preso, ci vuole un po', poi non c'è scampo, anche tu diventi uno che guarda le immagini di uno che filma la vita della sua famiglia.
e vedrai, improvvisa, la fine.
un film che merita, promesso - Ismaele
il film è sincero e non riesci a scappare dopo che ti ha preso, ci vuole un po', poi non c'è scampo, anche tu diventi uno che guarda le immagini di uno che filma la vita della sua famiglia.
e vedrai, improvvisa, la fine.
un film che merita, promesso - Ismaele
…La strana vita dei Beksiński è
rappresentata dal giovane regista (32 anni) con sorprendente sicurezza,
miscelando benissimo i toni grotteschi, qualche raro momento di pietas e
l’impassibilità di uno sguardo da entomologo. Con anche incursioni nel surreale
e nell’umore nerissimo e atrabiliare polacco (penso a scrittori come Wiktiewicz
e Gombrowicz e a registi come il primo Polanski). Si parte in commedia, si
finisce in tragedia, ma è meglio non dire troppo, perché la parte finale è un
vortice di colpi di scena, e di colpi diretti al nostro stomaco. Diciamo che la
signora in nero con la falce si dà parecchio da fare. Film discontinuo, non
lineare, con troppe lentezze nella prima parte e troppe digressioni, ma quando
il giovane Matuszyński riprende in pieno il controllo, e quando le tessere
cominciano a combaciare, il film decolla. E quel padre frigido e insensibile
divorato dal suo narcisimo e dedito solo alle sue opere – filma tutto, anche i
momenti più atroci, anche il dolore della sua famiglia – ci induce a qualche
non banale riflessione sulla carica potenzialmente alienante e distruttiva
dell’arte.
…Mr. Matuszynski’s directorial methodology, whether
pleasantly elaborated or painfully raw, has a crucial impact on the way the
drama evolves.
Packed with dauntless shots and enlightened by the top-notch performances of Seweryn and Ogrodnik, “The Last Family” also scintillates with major production values with prominence for the appropriate period settings and costume design, an unbreakable storytelling suitable to the challenging structure, and an arresting soundtrack spanning several decades. This is an arty biopic not to be missed.
Packed with dauntless shots and enlightened by the top-notch performances of Seweryn and Ogrodnik, “The Last Family” also scintillates with major production values with prominence for the appropriate period settings and costume design, an unbreakable storytelling suitable to the challenging structure, and an arresting soundtrack spanning several decades. This is an arty biopic not to be missed.
…Pour préparer son premier long métrage de fiction qui emprunte
finalement énormément au documentaire, Jan P. Matuszyński a plongé dans
l'incroyable masse d'archives laissée par le peintre. Sur un magnétophone à
cassettes dès 1957 — soit un an avant la naissance de son fils — puis à l'aide
d'une caméra VHS, Zdzisław Beksiński a immortalisé quasiment quotidiennement la
vie de sa famille. Une obsession pour l'image qui l'a même poussé dans un
réflexe macabre à filmer les dépouilles de ses proches qui venaient de décéder.
Certains de ces journaux intimes vidéo immortalisés par l'artiste sont
d'ailleurs visibles actuellement sur Internet. Basé sur ces sources visuelles
et sonores, le réalisateur a recréé cette incroyable saga familiale de 1977 à
2005, date de la mort dramatique du peintre. Il a également pu utiliser les
confidences faites par l'artiste à un journaliste qui ont fait l'objet d'un
livre au grand désespoir de sa femme, atterrée de voir à l'époque des éléments
privés ainsi exposés au monde entier.
Film familial, The Last Family est
également le témoin discret des changements de la société polonaise dans la
deuxième moitié du XXème siècle à travers le prisme des intérêts de la famille
Beksiński. Point de chute du mur de Berlin ni de conflits civils de la
Pologne, le cinéaste a écarté ces grands évènements considérant que le famille
n'était pas vraiment intéressée par la grande histoire en marche. Le temps qui
passe est marqué par des évènements plus discrets et l'évolution physique des
membres de la famille. La transformation la plus radicale étant celle de Tomasz
qui passe au fil des décennies d'une tignasse et barbe très fournies au crâne
chauve et rasé de près dans les années 2000. Zdzisław et Tomasz étant
passionnés de musique — plutôt musique classique pour le père et musique de son
époque pour le fils —, le temps qui passe irrémédiablement est également marqué
par la bande son du film : Yazoo, Ultravox, Nick Cave… Associée à la
disparition progressive de ses protagonistes, cette musique qui évolue au fil
des années qui passent confronte à cette mort omniprésente que le peintre avait
décidé de provoquer en archivant jour après jour sa vie. L'existence de ce film
est une preuve que cette volonté de tout archiver ainsi — aussi incongrue
qu'elle puisse paraître — n'a finalement pas été vaine. S'il existe encore
quelque part sous une forme ou une autre, Zdzisław Beksiński doit certainement
savourer l'ironie de son rôle de co-metteur en scène au sein de cette saga
exposant les frasques de sa propre famille.
Trip temporel à la saveur surréaliste, The Last Family explore l'intimité familiale de
Zdzisław Beksiński à travers un biopic dense et innovant qui brouille
habilement la frontière entre fiction et documentaire. Une œuvre étrange,
parfois dérangeante et absolument fascinante sur l'art, la famille, la mort et
le temps qui passe.
…Any potentially useful
object lesson in the difficulties of reenacting history short-circuits into an
increasingly sadistic litany of violent scenarios, with the filmmakers
lingering over character deaths to maximize the effect of their gruesomeness.
That includes a bizarre depiction of plane crash that unfolds in a single take
as Tomek scrambles to save his own life. Yet Matuszynski saves his most
egregious abuse for last when a character is brutally stabbed to death—also in
a single take. These stark displays of violence are nothing but cheap shock
tactics, as if the director wasn’t sure that his pessimistic viewpoint had been
fully felt throughout The Last Family’s
moribund plod from one blanket assertion of life’s unmerciful grip to the next.
Ostatnia
rodzina (The Last Family) nous capture immédiatement, car
c’est un film pourvu d’un rythme jazz : les membres de la famille Beksiński
jouent chacun leur solo dans un récit de famille qui dure plus de 30 ans,
tandis que la maison a certainement le rôle du refrain, un refrain presque
obsessif, une ligne de continuité qui pourtant se transforme dans le temps. Il
faudrait ajouter l’ascenseur, qui relie l’appartement des parents à celui du
fils, figure évidente et maladroite de la distance intergénérationnelle. La
technologie, la musique et la peinture constituent les trois piliers par
lesquels nous enregistrons l’évolution et les changements de l’histoire : la
petite histoire d’une famille à sa façon exceptionnelle, et la grande histoire
de la Pologne contemporaine.
En effet, une
grande vertu de ce film est sa capacité de nous parler de toute une société et
da sa récente transformation historique tout en racontant une histoire très
particulière, avec des personnages explicitement hors-norme. Un père artiste,
un fils psychologiquement troublé, une mère mère — et les deux grands-mères
presque muets, reliquats d’un passé à peine présent. Si le père incarne une
tolérance mêlée d’un profond égocentrisme, le fils alterne un habit de
dépendance et des explosions de rébellion : une alternance qui trouve son
pendant chez la mère, notamment dans sa disponibilité servile et son besoin de
contrôle à la fois…
…Oui, car
l’humour constitue certainement l’ingrédient essentiel qui soutient un film
parfois suffoquant, à l’image de l’institution sociale qui a toujours soutenu
la Pologne elle-même. Le film s’ouvre et se clôt par une interview tardive —
ultime — de l’artiste Zdzisław Beksiński, qui revendique la vérité de ce qu’il
appelle “métaréalité”. Et c’est justement ici, dans un réalisme qui sait
exprimer le vrai et l’invraisemblable en même temps, que se cache la force
secrète de Ostatnia rodzina.
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