giovedì 10 maggio 2012

L’Enclos (Otto ore al buio) - Armand Gatti

una storia che si svolge in un campo di concentramento, l'inizio è formidabile, sembra una miniera a cielo aperto vista da Sebastiao Salgado.
un film eccezionale, non urlato, succedono le cose più terribili, la regola è sempre "mors tua vita mea", una storia di tedeschi e kapò, e vittime sacrificali, che non dà tregua, crudele.
da non perdere - Ismaele



Dans un camp de concentration de la Seconde Guerre mondiale, un officier nazi jette un prisonnier politique allemand et un juif français dans un enclos. Par jeu pervers, il promet la vie sauve à celui qui aura tué l’autre avant le lendemain. Pendant ce temps, d’autres prisonniers veulent tenter de le faire sortir. Armand Gatti ayant lui-même été prisonnier en Allemagne, l’univers terrible qu’il nous décrit est certainement celui qui qu’il a vécu. Son film est indéniablement l’un des témoignages les plus forts sur ces camps de concentration où des hommes sont détenus parfois depuis plusieurs années dans des conditions épouvantables. Ce face à face en huis clos nous permet de mieux comprendre leur état psychologique, comment ils conservaient leur humanité, refusant la poussée d'une certaine animalité. Armand Gatti filme assez près de ses personnages, souvent avec une certaine pénombre, réduisant l’univers au cadre de l’image, se concentrant sur les hommes. L’Enclos reçut le Prix de la Critique à Cannes en 1961 puis sombra dans un oubli presque total. Il est à nouveau disponible aujourd’hui et ce n’est que justice car l’Enclos est un film fort et puissant qui mérite d'être vu.

“When I studied, I met a filmmaker who decided for me, in a way , what I was going to become. It was Armand Gatti who brought us together.” –Jean-Pierre Dardenne at his 2009 Cannes masterclass
“Film is a system that allows Godard to be a novelist, Gatti to make theater, and me to make essays.” –Chris Marker

From its bravura opening shot that disorients the viewer by rotating and tilting down from a picturesque cloud to a rock quarry, the credit sequence of L’Enclosis its most visually striking: lines of concentration camp prisoners silently trudge over the desolate landscape, the black-and-white imagery emphasizing the dry, dusty terrain and harsh shadows. (The cinematographer, Robert Julliard, had previously shot Rossellini’s Germany Year Zero and Clément’s Forbidden Games.) The muted sounds of crunching stone and falling gravel intensify the sense of physical toil, but the setting exists in an abstracted space with compositions that fragment prisoners and relegate guards to the background–a world both immediate and removed…


L'ouverture du film est superbe et grandiose : une carrière où grouillent des larves humaines qui montent des blocs de pierre au long d'un terrible escalier de pierre où le moindre faux pas signifie la mort, sous les balles des SS ou l'écrasement sur les rochers. 
Marcel MARTIN
L'œuvre indispensable est faite et elle est parfaite. On ne pouvait la concevoir avec plus de sûreté, d'honnêteté, de tact. Tous les aspects de l'abominable univers des camps de concentration sont présentés, organisés, autour d'une situation qui ne pouvait exister que là.
Maurice DRUON
Beau sujet de tragédie classique. La haine justificative qui pousse l'un contre l'autre ces deux gladiateurs de l'Enfer que les seigneurs SS du haut de leur mirador voudraient bien voir s'entredéchirer comme deux bêtes.  
Jean-Louis BORY 
"L'Enclos" me devint, dès ses premières images, la transcendance mystérieuse d'un documentaire tourné au coeur même de la haine par quelque diable boiteux. Car on s'étonne qu'un appareil puisse enregistrer les preuves d'un crime sans que les criminels s'en aperçoivent et ne le détruisent. (...) "L'Enclos" témoigne au même titre que "Nuit et brouillard", le film d'Alain Resnais. Il témoigne avec une puissance irrésistible. (...) Ils nous empoigne par la peau du cou. Il nous jette face à face avec cette tête de Méduse par laquelle notre courage doit se laisser pétrifier et convaincre."
Jean COCTEAU (Lettres françaises)


"L'enclos" is completely forgotten today. A demanding,ambitious uncompromizing work,it was completely overshadowed by the so-called masterpieces of the French nouvelle vague.And however "l'enclos" remains unique;it's not an entertaining movie, it's not "Hart's war" or "the great escape" .It's something different,terribly different.

In a concentration camp,a kapo asks one of the prisoners to kill one of his mates.One of the officers saw the whole scene:it gives him a spooky idea:why not repeat it with two other prisoners, a French Jew and a German political prisoner(such a character was not that much obvious in the early sixties ,and might explain the commercial failure of the movie:only 15 years had passed since the end of WW2)?.They lock both of them in an enclosure (check the title ) and tell them that they have to fight and the survivor's life will be spared .I will not reveal what happens next because the script is very elaborated and it would be a spoiler.

The two officers call that an "experiment" ,they are sure that the German Aryan is bound to kill the "inferior" Jew.They make a bet.But the "result" will be totally unexpected ,so unexpected that even in one of the most somber conclusions that was ever filmed,some sunlight does break through.I'm almost sure that if some producer saw this film,he would fatally think of a remake . If it made people feel like watching Gatti's work,why not?

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