lunedì 18 luglio 2016

I cancelli del cielo (Heaven’s gate) – Michael Cimino

l'ho visto due volte in due giorni, tutto è magnifico, la musica, le immagini, la storia, gli attori.
magari è discontinuo, a volte, ma è una pietra miliare del cinema.
i liberi anni '6o e '70 stavano finendo, quelli della nuova Hollywood, nel 1981 verrà eletto Reagan, come fa un film come Heaven's gate a criticare così apertamente, anzi a smontare, i miti fondanti degli Stati Uniti d'America, paese di grandi banditi, al potere, dove l'accumulazione originaria è costruita sulla pelle di indiani, schiavi e immigrati poveri (come Gangs of New York di Scorsese ricorda nel 2002).
Heaven's gate è famoso per essere la causa del fallimento della United Artists (dicono), per gli incassi bassissimi rispetto al costo, per le stroncature fortissime all'uscita del film, è un film di cui si è parlato molto e che si è visto poco.
Michael Cimino l'ha pagata cara, dopo gli hanno fatto girare pochissimi film, a un geniaccio come lui.
esistono diverse versioni, io ho visto quella da 3 ore e 29' passata per Fuoriorario, sottotitolata in italiano, che si può trovare in rete.
non privatevi di questo film, che è d'amore, d'avventura, d'amicizia, politico, dentro c'è il Cinema - Ismaele






Provoca una certa vertigine emotiva l'apparizione quasi metafisica, all'inizio di Heaven's Gate di Micheal Cimino, del logo bianco in campo nero della United Artists. Un epitaffio. Una pietra tombale. Il canto del cigno di una delle più gloriose case di produzione dell'industria cinematografica americana, figlia dell'unione di intenti di gente come Douglas Fairbanks, Charlie Chaplin e Mary Pickford. Fallita (o fatta fallire) a causa dei numeri esagerati e spropositati legati a questo film.
Film "totale" e non-delimitabile già a partire dal titolo. Larger than life, larger than cinema. 220 ore originarie di girato in chilometri di pellicola, 44 milioni di dollari spesi, 1.5 milioni di dollari incassati, decine e decine di recensioni e commenti disastrosi in tutto il mondo ("il peggior film mai realizzato" secondo qualche dissennato osservatore), centinaia di comparse, gigantesche scenografie maniacalmente smontate e rimontate, almeno 5 versioni del film circolate dal 1980 ad oggi. Una tragedia, un disastro economico di proporzioni immani che spalancò i portoni dell'inferno anche al grande Cimino, da allora ostracizzato da tutte le grandi major hollywoodiane e costretto alla quasi completa inattività.
La fine dell'epoca dei grossi budget al servizio della libertà espressiva più ardita, fiduciosamente riversati da produttori magnificamente scriteriati nelle mani di registi-autori visionari come Coppola, Spielberg, Cimino. Una conclusione. Nel segno della meraviglia e dello stupore. Forse la più grande dichiarazione di fiducia, del tutto smisurata, ingenuamente folle e follemente ingenua (quindi fallimentare), nei confronti delle potenzialità espressive del mezzo cinematografico mai approdata sul grande schermo…

Like The GodfatherHeaven's Gate, now re-released in the director's cut, is deeply influenced in its stately pace and its extended sequences by Luchino Visconti's Marxist masterwork The Leopard and unfolds in three parts. First, a prologue set in 1870 Harvard, where a cheerful, upper-class Jim Averill graduates full of hope in America's post-civil war future but infected by a dangerous complacency. Second, the film's central narrative covers a couple of days in which Jim Averill (Kris Kristofferson), now a grizzled marshal sympathetic to the desperate settlers, views with horror the machinations of the Wyoming Stock Growers' Association.
These business men, representing Wall Street and east coast interests, have prepared a death list of "thieves and outlaws" in Johnson County, a virtual declaration of war against immigrants. Third, a brief coda in 1904 Newport, Rhode Island, sees the middle-aged Averill on his opulent yacht facing the betrayal of American idealism and a future of disillusion…

… This movie is $36 million thrown to the winds. It is the most scandalous cinematic waste I have ever seen…

Ce n’est pas une histoire qu’il nous raconte c’est lui qu’il met à nu. C’est pour cette raison que La Porte du Paradis fait partie de ces films si rares qu’on peut les compter sur ses dix doigts. C’est un cinéma comme on en fait plus: magistral, épique, brut. Un cinéma dans lequel les CGI n’avaient pas encore leur place, un cinéma où, pour représenter une foule, on engageait des milliers de figurants comme le montre l’incroyable scène de bal qui ouvre le film et dans laquelle des milliers de personnes entament une danse frénétique qui va se terminer en foire d’empoigne généralisée et trouver son apothéose lors d’un a cappella intimiste. On peut résumer les 3h36 en cette seule introduction. La maîtrise, la force, la sensibilité, la virtuosité. Tout est là mais on ne le sait pas encore. Place ensuite au western, au vrai, celui fait avec le cœur et les tripes, le western des hommes, pas celui des héros.
Dans l’Ouest de Cimino, un Ouest latin, John Wayne n’existerait même pas en rêve. Dans les premières scènes, un immigrant d’Europe central se fait cruellement abattre par l’homme de main d’un gros propriétaire terrien, un shérif débarque dans une nouvelle ville en pleine ébullition, Cimino démontre parfaitement son approche du western. Une approche qui doit autant à Hawks et Ford qu’à Léone et Sollima. Du western américain il garde le classicisme et le sérieux tout en empruntant l’iconoclasme et le coté baroque du western italien dans une symbiose parfaite de deux mondes à priori antagonistes. Ici, personne n’est ni tout blanc ni complètement pourri, le réalisateur mêle ces deux influences pour créer sa propre vision, sans doute la plus juste, de l’Ouest américain. Pour bien marquer la distanciation il délaisse les rivages désertiques du Rio Grande pour situer son action dans le Wyoming montagneux et verdoyant. Un cadre original qui sied à merveille à son récit. Si Ford a créé le western et si Léone l’a tué en 1968, Cimino lui rend un dernier hommage magistral.
Plus qu’un vrai western, Cimino signe ici l’anti western par excellence. Pour lui l’Amérique est déjà un pays pourri par l’argent, renfermé sur lui même, protectionniste, blanc et dirigé par une poignée de riches propriétaires au dessus des lois. Un pays qui s’invente lui même de nouveaux ennemis pour se sentir plus fort. Une Amérique figée qui était déjà celle qu’elle est aujourd’hui: sans pitié, écrasante et omniprésente, un pays construit sur le massacre et la violence incessante. C’est d’ailleurs ce que va stigmatiser le personnage joué par John Hurt, un homme sorti leader de sa promotion à Harvard devenu un ivrogne abruti par l’argent. Il dira d’ailleurs cette phrase magnifique qui résume 500 ans d’histoire américaine: «cette fois, ce ne sont pas des indiens, vous ne pourrez pas tous les tuer»

Heaven’s Gate parece una película todavía sujeta a los embates del tiempo y sobre la cual resulta difícil entablar un juicio definitivo hasta nuestros días. Vestigio de una práctica extinta de creación cinematográfica, dialoga con el cine de Von Stroheim, con el de Sergio Leone, con Lo que el viento se llevó, con Lawrence de Arabia, con Doctor Zhivago… pero sin duda alguna no lo hace con el cine de los últimos treinta años. Se imprime en la mirada de sus azorados espectadores tardíos como aquellas primitivas obras de las cuevas de Altamira. Habrá que hacerle caso a Cimino cuando se niega a seguir hablando de la película, argumentando que la que mejor puede hablar de sí es ella misma.

Rarement une œuvre cinématographique aura autant peiné à n'exister que pour elle-même. Vouloir s'exprimer sur La Porte du Paradis, c'est se forcer à emprunter des routes qui donnent sur de nombreux chemins de traverse qui eux-mêmes se divisent en sentiers plus ou moins balisés ; c'est évoquer une personnalité hors du commun, se confronter à l'histoire d'un genre, embrasser l'histoire d'une décennie singulière du cinéma américain, faire l'histoire d'une certaine presse critique et se frotter à l'histoire du cinéma. Rien que ça... La Porte du Paradis, un film maudit ? Cette question ne se pose même plus de nos jours ; s'il faut aller chercher des coupables, la tâche sera rude car d'innocents il n'y en a point dans cette histoire. Tout le monde est coupable : de cette culpabilité dont on se délecte avec fierté après avoir commis un geste aussi héroïque et essentiel que fou et inconscient, et de cette culpabilité dont on devrait avoir honte parce qu'elle est liée à un comportement grégaire d'une brutalité sans équivalent - qui n'a d'égal qu'un aveuglement incroyable - ayant conduit à immoler un artiste de premier plan après l'avoir porté aux nues trois ans plus tôt. L'histoire de Michael Cimino et de La Porte du Paradis, c'est la rencontre explosive de Prométhée avec le dieu argent, la problématique jamais élucidée entre les limites hypothétiques de la liberté artistique et les exigences et contraintes de l'industrie du spectacle. C'est donc peu dire que depuis le départ ce film a porté sur ses épaules bien trop de fardeaux pour ne pas sombrer corps et biens sous les coups de boutoir d'un microcosme économique en quête de revanche, d'une critique assassine, de producteurs occupés à sauver ce qui restait d'un glorieux et ancien navire et - hélas et surtout - devant l'indifférence générale d'un public de cinéma intéressé par d'autres horizons à une époque où les spectateurs cherchaient plusieurs formes de consolation après une décennie de fortes remises en question….

...I cancelli del cielo, diretto da Michael Cimino nel 1980 e massacrato dalla United Artists fino a ridurlo dalle originali tre ore e quaranta, sino a poco più di due – determinando contemporaneamente, sia il fallimento della casa di produzione fondata da Chaplin e Griffith, sia la fine prematura della carriera del suo regista – è un’opera-mondo, che sta nella stessa categoria di Novecento o Apocalypse now.
Un film smisurato, dalle ambizioni senza confini, magnificamente diretto e interpretato da quattro attori in stato di grazia: Kris Kristofferson, Christopher Walken, Isabelle Huppert e Jeff Bridges.
Cimino racconta ancora una volta l’America delle piccole comunità, la sfida della frontiera, la lotta di classe tra i potenti latifondisti e contadini ungheresi, arrivati nei grandi spazi del continente alla ricerca del proprio sogno di felicità: un pezzo di terra da coltivare.
Cimino si prende il suo tempo, comincia con il suo protagonista giovane laureato ad Harvard nel 1970, quindi lo trasporta nel Wyoming quasi vent’anni dopo. E’ diventato lo sceriffo di un piccolo villaggio, che l’associazione degli allevatori ha messo sotto tiro. C’è una lista nera di 125 persone ed una taglia su ciascuna di queste. L’esercito resta a guardare, il governatore ed il Presidente sono a fianco del Capitale, come sempre.
Il film, che era stato presentato al Lido in versione integrale nel 1982 e che non si vedeva in versione originale da moltissimi anni, è stato appositamente restaurato dalla Criterion.
Cimino ci riporta così magicamente ad un cinema che non esiste più.
Un cinema di idee e di antieroi, senza effetti e senza maschere, di grande spettacolo e di idee provocatorie e anticonformiste.
Basterebbe la lunga sequenza iniziale con l’arrivo dei laurenandi di corsa alla cerimonia di chiusura dell’anno accademico, che poi prorompe in un valzer, ballato nel cortile sino a sfinirsi, per capire la maestosità del sogno di Cimino…

Il film narra la storia di due amici dai tempi dell'università, che la vita mette contro per i loro ideali, il primo a favore degli immigrati, il secondo contro gli immigrati, e come antagonisti si scontrano per le loro ideologie in contraposizione.
All'america capitalista non è andato giù un film dalla parte dei lavoratori, piuttosto che dalla parte dei prorpietari terrieri.
L'america, che vede se stessa come terra delle opportunità non ha gradito di essere presa per quello che è in realtà, una nazione come un altra, coi suoi pregi e difetti, messi alla berlina da un autore sincero che non aveva paura dell'insuccesso, e coraggiosamente ha realizzato un opera maledetta che solo il tempo ha riconosciuto come un capolavoro assoluto del cinema.
Immenso, unico, lacerante, un film del genere era da pazzi solo a pensarlo, ma a volte fare pazzie è più interessante che fare film come gli altri li vorrebbero vedere.
I Cancelli del Cielo è un film che fa letteralmente a pezzi l'america, e le sue illusioni, come quella del sogno americano, della terra dell'abbondanza e tante altre cose…

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2 commenti:

  1. uno dei film più belli che io abbia mai visto.

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    1. Michael Cimino non fa il ragioniere e ci regala Cinema, generoso ed entusiasmante

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