sabato 30 maggio 2015

A nyomozó (The Investigator) – Attila Gigor

un film del 2008 che avrebbe fatto la sua bella figura in sala, ma chi l'ha visto?
eppure ci sono diverse cose interessanti, una bella sceneggiatura, un protagonista credibile, un film di morte, ma non solo, con grandi momenti di umorismo nero.
cercatelo, non ve ne pentirete, promesso - Ismaele






…sarebbe un profondo errore giudicare frettolosamente A Nyomozó come un film sul confine tra bene e male e su quello che sia disposto a fare un uomo per poter ottenere quel di cui ha bisogno. Tibor si ritrova infatti coinvolto in qualcosa più grande di sé quando viene abbordato da un sinistro straniero con un occhio sfregiato. Ha bisogno di soldi Tibor e lo straniero è disposto a darceli purché commetta un omicidio che avrà risvolti inaspettati. Il titolo, tradotto per il mercato anglofono con The Investigator, è sintomatico della svolta improvvisa del film con una incredibile sequela e catena di eventi che lo trascineranno in una investigazione ai limiti del grottesco.
Sono certamente altri i lidi dove cercare questo sotto testo del bene e del male che sembra ormai anche sciocchino da trattare in un film moderno. Per questo se c'è da apprezzare qualcosa  è proprio questo seguire l'evoluzione del personaggio che fa della sua anaffettività la sua forza. Sembra voler indossare la dura scorza di un Marlowe, ma a differenza del grande investigatore creato da Raymond Chandler rimane un impacciato ed un asociale e probabilmente non matura neanche nel finale. Non so quanto volontario fosse questo aspetto, ma è certo che la scena finale in cui trucca e pettina Judit Rezes analogamente a quanto faceva ad inizio film sui clienti del suo obitorio, mostra una sorta di adattamento del suo modo di essere al mondo dei vivi, piuttosto che una evoluzione interiore, come se ne fosse uscito solo brevemente perché costretto a salvarsi dagli eventi, per poi ritornarvi alla prima occasione.
Probabilmente non era questa l'intenzione del regista, ma è quel che passa. Purtroppo la realizzazione un po' asettica con qualche voluto picco di grottesco come le allucinazioni di cui è disseminato il film non aiutano assai, riducendo di gran lunga il potenziale del film e virando il discorso su altri binari, sin troppo esplorati dalla lunga tradizione del grottesco dell'est. Tutto ciò consegna un film interessante, che arricchisce l'impressione che il cinema ungherese sia in buona forma da anni e pochi ne parlino, ma non vorrei mai far passare un discreto film di esordio per un ottimo film. I premi ricevuti in patria (Miglior film di genere, Miglior attore, Miglior sceneggiatura e Miglior realizzazione) nel 2008 da questa coproduzione ungherese, svedese ed irlandese suppongo che debbano però rappresentare un buon punto d'inizio per un regista all'esordio. Prossimamente mi riprometto di tornare sul cinema ungherese, ma soprattutto sul registro del grottesco e dell'insolito come substrato su cui edificare le migliori architetture di certo cinema dell'est.

Objet lunaire et imprévisible, croisement improbable entre Polanski, Borges et une série télé allemande, ce film hongrois étonne et détonne par sa liberté de ton et la façon qu’a Attila Gigor de faire fi des conventions d’un genre ultra-codé. Le principe même de l’enquête policière est biaisé par le fait que l’investigateur, ici, travaille comme médecin légiste et non comme policier, et surtout qu’il est lui-même l’auteur du crime dont il recherche les mobiles. Tibor Malkav possède quantité de caractéristiques physiques et morales qui font de lui un être pathétique et repoussant : imposant et chauve, le regard fixe, la parole rare, et cette incapacité dérangeante à éprouver quelque sentiment que ce soit. C’est précisément pourquoi ce personnage est fascinant.

L’univers que tisse autour de lui le cinéaste n’existe pas en dehors du regard du personnage, et l’intrigue tarabiscotée qui forme la structure de l’investigation ne fait que refléter la complexité de la relation qu’entretient Tibor avec son environnement. Ainsi, l’entreprise de séduction d’une femme avec laquelle il se rend régulièrement au cinéma est mise en parallèle avec l’enquête qu’il poursuit, de manière à souligner que l’impossibilité de la première pourrait se résoudre dans la réussite de la seconde. L’intégration forcée de la femme désirée dans le déroulement de l’intrigue – en particulier à travers l’utilisation des tickets de cinéma que la demoiselle aime à conserver avec les séances – marque une collision révélatrice entre ces deux segments narratifs…

…Si l’univers de L’INVESTIGATEUR pourra paraître des plus sombres, son auteur transforme assez vite son métrage en comédie grinçante. Son personnage principal, frappé d’une très forte introversion, paraît en total décalage avec le monde qui l’entoure et ses relations avec les différents protagonistes offrent souvent des répliques ou situations assez étranges. Mais le réalisateur de L’INVESTIGATEUR va bien plus loin puisque le film est clairement narré selon le point de vue de son anti-héros. A de nombreuses reprises, le métrage pénètre carrément dans la tête du personnage principal et expose des situations pour le moins surréalistes. Les dialogues avec des morts deviennent alors monnaie courante et, dès lors, rien n’empêche d’échanger quelques mots avec une maladie représentée par un animal. Pas mal de séquences qui viennent donner une dimension assez bizarre à L’INVESTIGATEUR tout en lui donnant un cachet atypique. Certains rebondissements, amenés de manière parfois assez abrupte, vont ainsi dans le même sens et rendent peu prévisible une partie du déroulement de l’histoire. Déjà un poil humoristique en raison de la fantaisie déployée par la narration, le réalisateur et scénariste se permet aussi de lâcher ici ou là des réflexions acides comme les échanges avec les caissiers d’un cinéma. Enfin, L’INVESTIGATEUR n’oublie pas de proposer une romance qui défie toute logique et qui devient de fait, quelque part, plutôt touchante. Mais le cinéaste chamboule au final, lors de sa dernière séquence, cette relation sentimentale pour nous offrir un dernier pied de nez inquiétant. Autant dire que L’INVESTIGATEUR est une bonne surprise pour ceux qui cherchent à découvrir des films sympathiques et différents du tout venant!...
da qui

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