sabato 4 luglio 2015

La verità - Henri-Georges Clouzot

Henri-Georges Clouzot è uno che sta nell'Olimpo dei registi, e anche in questo film, che dicono minore, si vede perfettamente.
tre anni dopo Testimone d'accusa (di Billy Wilder),  Clouzot gira un film per metà in tribunale, durante un processo a una donna, il resto è racconto di quello che è successo, e che le parole del processo non rendono e non possono rendere.
BB, bravissima e bellissima, è già condannata a priori da giudici e giuria, troppo diversa da come bisogna essere, per gli avvocati un caso che segue i precedenti e precede i successivi, niente più.
e tutti gli attori sono perfetti (anche il poliziotto che la controlla a vista, durante il processo, uno sguardo parlante).
un piccolo capolavoro, da non perdere - Ismaele

questo è il millesimo post di questo blog, intanto.






QUI il film completo con i sottotitoli in inglese


Un magico Clouzot con un palco attori in stato di grazia, ondeggia tra il dramma passionale ed il legal thriller, miscela un pizzico di spudoratezza, cinismo e ingenuità, fa incontrare borghesi benestanti con giovani intellettuali della Comune e realizza in definitiva un piccolo grande capolavoro. La Bardot è semplicemente stupenda ed irriverente, il regista non lesina fugaci inquadrature alle sue curve sinuose; dall'altro lato durante le fasi processuali ci sono due titanici Meurisse e Vanel che dominano la scena e non mancano di suscitare qualche sorriso. Il finale è probabilmente prevedibile ma godibile, una storia che sembra vertere sul mito della Bardot come icone sexy e come figura femminista ed indipendente più che concentrarsi sul dramma processuale e sentimentale vero e proprio. Clouzot si conferma un regista immenso.

La Veritè è l'ennesimo film da recuperare di un regista messo un po' troppo in disparte. Aldilà dell'oggettività dei fatti, ciò che si vuole processare è principalmente la condotta dell'imputata, contraria alla morale benpensante. La condanna che si vuole emettere è già scritta e pesantemente condizionata fin dall'inizio, giacchè non viene lasciato spazio ad alcun tipo di attenuante. In quest'ottica l'utilizzo dell'attrice/icona Brigitte Bardot è perfetto nella sua funzionalità. Il suo modo di essere, la sua sensualità così provocante, ma vissuta in maniera sincera e genuina fa storcere più di una volta il naso agli astanti. Di conseguenza diventa un meccanismo da stritolare a tutti i costi.

La vérité est à plus d'un titre ironique. Il renvoie aux jeux de dupes du tribunal, véritable scène pour les journalistes qui se soucient uniquement de leur papier et pas de l'affaire. De même, comme au spectacle le public est vivant suivant les actions des protagonistes. Tout le monde se fiche de la vérité car seule compte celle que l'on veut entendre ou faire entendre…

Ce que nous transmet La Vérité à travers cette scénographie mettant en place un duel entre l'accusation et l'accusée, c'est un autre combat : celui du cinéaste et de son actrice. Clouzot veut casser le mythe pour faire jouer l'actrice. Dans la première partie il joue sur son image, lui fait danser le cha-cha-cha et met en avant ses formes généreuses et son regard polisson. Dans la deuxième, le procès, il entend arracher ce masque et la montrer dans sa nudité de femme malmenée par la vie. Il la bouscule sur le tournage et elle résiste. Les journalistes s'emparent de ce tournage sulfureux qui dure plus de trois mois et épuise Clouzot. Sa femme Véra est hospitalisée, mais c'est un échange de baffes entre l'actrice et le réalisateur qui fait les choux gras de la presse people. Ce combat contamine tout le film ; et l'on ne voit plus Dominique mais Bardot, on ne voit plus le procureur ou le juge, mais le cinéaste. C'est un constat d'échec de la part du cinéaste et la grande limite de cette œuvre - l'une des plus faibles de Clouzot - mais c'est aussi sa singularité qui fait qu'aujourd'hui encore on peut s'intéresser au film…

La succession de séquences brouille les pistes tout en constituant l’assemblage d’un puzzle narratif, même si la linéarité est respectée dans les retours en arrière. Le montage judicieux d’Albert Jurgenson n’est pas pour rien dans la montée de tension dramatique qui en résulte. Si La vérité s’avère aussi un véritable film d’atmosphères, on appréciera la qualité des portraits que le cinéaste brosse des quartiers parisiens et de ses microcosmes, au-delà des stéréotypes. L’indulgence du cinéaste ne touche que les tenants de la liberté ou de l’intégrité, à l’instar de Michel (Jean-Loup Reynold), l’étudiant anticonformiste, ou du couple formé par le vieil avocat Guérin (Charles Vanel) et sa fidèle assistante (Jacqueline Porel), rares figures d’humanité dans un monde sans pitié. La vérité est enfin la révélation du talent de tragédienne de Brigitte Bardot, dont les qualités dramatiques avaient déjà été déployées dans En cas de malheur (1957) de Claude Autant-Lara. Tout en étant fidèle à son personnage et son mythe, l’actrice se montre ici digne des plus grandes, et en particulier quand elle crie le désespoir de son personnage. Ce film demeure, avec Le mépris, le meilleur de sa carrière.

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