domenica 4 giugno 2023

Peppermint Frappé - Carlos Saura

Geraldine Chaplin (sdoppiata, una femme fatale hippie e una modesta infermiera) e José Luis López Vázquez (bravissimo in un ruolo dove c'è poco da ridere) sono un'accoppiata strepitosa.

lui, Julián, un radiologo affermato e maturo, si innamora della moglie (Elena) di un suo vecchio amico, ed esce abbastanza fuori di testa, ma non si può fare, allora lui ripiega sulla sua assistente (Ana) e la rende simile a Elena.

il sogno e il maschilismo sono due protagonisti del film, girato ai tempi del franchismo.

un piccolo grande film, a buon diritto sulla scia del grande cinema d'autore europeo degli anni '70 (Antonioni e Bergman, per fare dei nomi).

buona (ottima e inquietante) visione - Ismaele

 

 

 

QUI il film completo, in spagnolo

 

 

Julián trabaja como radiólogo en Cuenca. Su enfermera Ana le ama en secreto, pero él no se da cuenta. La llegada un amigo de la infancia, Pablo, especulador inmobiliario casado con Elena, una extranjera, despierta la pasión de Julián por ella. Pero como no es correspondio, debe conformarse con su enfermera, a la que trata de moldear a imagen del objeto de sus deseos.

Film simbólico y opresivo de Carlos Saura, rápidamente emparentado con el cine de Luis Buñuel, al que se rinde explícito homenaje con la idea de la hermosa joven tocando el tambor en la Semana Santa de Calanda. La película fue seleccionada para competir en Cannes, pero curiosamente fue boicoteada por el propio cineasta, que se unió así a las protestas de mayo del 68. La interpretación de Geraldine Chaplin le mereció un telegrama de su padre Charles Chaplin donde le decía "por fin encarnas un personaje verdadero, humano, que ama y sufre... ¡Bravo!".

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Peppermint Frappé (1967), de Carlos Saura, no sólo es quizás la mejor versión de Vértigo de la historia del séptimo arte sino una de las propuestas fundacionales de la carrera del querido director y guionista ya que fue por un lado su segunda película con Elías Querejeta, legendario productor español de aquel lúgubre derrotero histórico que ayudó a Saura en la tarea de pulir un lenguaje expresivo intrincado y semi abstracto que permitiese evadir la censura cinematográfica y atacar con furia al franquismo y la sociedad represiva, hipócrita, boba e hiper conservadora que generó y aún hoy goza de impunidad, y por el otro lado su primera colaboración con la inmaculada Geraldine Chaplin, a la par su pareja entre fines de la década del 60 y los últimos coletazos de los años 70 y su principal musa durante aquel mismo “período de oro” que abarca las postrimerías de la dictadura de Francisco Franco y la llamada Transición Democrática Española que arranca con el fallecimiento del tirano en 1975, conjunto de films de la talla de Stress es Tres-tres (1968), La Madriguera (1969), El Jardín de las Delicias (1970), Ana y los Lobos (1973), Cría Cuervos (1976), Elisa, Vida Mía (1977), Los Ojos Vendados (1978) y Mamá Cumple 100 Años (1979). Craneada justo después de sus dos análisis descarnados sobre las violentas frustraciones masculinas de la España franquista, Los Golfos (1960) y La Caza (1966), la primera acerca de la juventud marginal y la segunda sobre la burguesía privilegiada, y de una faena algo olvidable y por demás comercial intitulada Llanto por un Bandido (1964), esa gesta de aventuras sobre el bandolero del Siglo XIX José María Hinojosa Cobacho alias “El Tempranillo” que se suele recordar por una participación actoral de Buñuel, amigo y mentor de Saura, Peppermint Frappé es en sí la primera exploración del realizador en torno al universo femenino aunque siempre manteniendo una mirada viril de rasgos ultra patológicos que indaga en aquella duplicidad lujuriosa del film del británico, léase el amor imposible que nos hace sufrir pero se impone como faro y ese otro con el cual nos tenemos que conformar a diario, panorama aquí leído en términos de las masacres evitables de influjo social de Los Golfos y La Caza.

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…Aux côtés de José Luis Lopez Vazquez, qui remplit son rôle ingrat de pervers vieillissant avec une intensité sourde des plus inquiétantes, Geraldine Chaplin fait des étincelles dans son double emploi. A moins qu’il ne s’agisse d’un personnage représenté sous des apparences encore plus nombreuses, né de l’imagination biaisée d’un homme perdu dans sa solitude et de sa triste vie qu’il ne veut ou ne peut partager avec personne. Si elle ne se lance pas dans des moments d’une euphorie enivrante, ponctués à deux reprises par une danse débridée, Chaplin énonce avec peu de moyens expressifs le spectre intégral des émotions féminines. Presque sans faire exprès, elle réussit à voler la vedette à son pendant masculin aux traits psychologiques peut-être un peu trop opaques. Elle personnifie à elle seule le yin et le yang, la femme rêvée et la femme possédée, de la quête impossible de Julian. Sa victoire finale toute relative ne laisse certes pas encore présager un point de vue affirmatif de la cause féministe. Elle apporte par contre une profondeur vaguement machiavélique à cette histoire, qui aurait couru sinon le risque de n’être que le reflet de vieux fantasmes nombrilistes de la gente masculine…

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La beauté de « Peppermint Frappé », et peut-être devrait-on dire son sortilège, réside dans cette ambigüité permanente des images, de la description à l’onirisme, du perçu au fantasme, sans qu’on sache au juste qui, de la réalité sociale (le portrait de la bourgeoisie espagnole et des derniers « feux » franquistes), de la satire, de la fable et du surnaturel, l’emporte finalement. Les symboles pourront paraître un peu soulignés et grossiers (les refoulés enterrés et la maison-grenier comme toutes les images de l’inconscient) mais ils sont joués avec beaucoup d’humour et de liberté, en formant les indices d’un rébus ludique et d’une farce, davantage que les preuves d’un discours solennel.

 

On sait que Saura n’a pas mâché ses mots (du moins léché ses images), vis-à-vis du franquisme, et qu’il s’est fait un maître de la métaphore, tentant de contourner une censure encore très virulente, pour la représentation du pouvoir, du sexe, et de la religion. « La Chasse » (1966), son troisième et précédent long-métrage, tout comme son film le plus connu, le remarquable « Cria Cuervos » (1976), comptent parmi les exemples les plus cinglants, dénonçant avec vigueur à la fois les crimes du régime franquiste, sa morale répressive, et le machisme patriarcal de sa « bonne » société. Pourtant, il serait réducteur d’aborder « Peppermint Frappé » sous le seul angle politique. Ce qui donne encore aux films de Saura une actualité (et d’une certaine manière une modernité assez indémodable), est de ne jamais se réduire jamais à l’illustration d’une contestation ; celle d’un ordre au conservatisme étouffant, avec sa conséquence, les névroses de la classe bourgeoise.

Les films gardent, quelles que soient leurs charges, toute l’ambiguïté formelle et discursive de fables, qui traduisent par delà leurs contextes, quelque chose d’une animalité humaine plus fondamentale, et inassignable. Les films – comme une entomologie imaginaire, pulsionnelle et fantaisiste, mais sans la distance d’un regard analytique, strictement contempteur – sont pris dans les mailles et le relief de cette vie intérieure propre aux personnages. En ce sens, Julián, le héros du film, est une icône burlesque, antipathique, mais presque attendrissant dans ses défaillances : il est à la fois un Méphistophélès, satyre et pygmalion avec sa Galatée de magazine, préparant son peppermint comme une drogue du violeur ; et une caricature pathétique du pauvre diable, un portrait goguenard de l’envie et du refoulement bourgeois, qui plaide pour une rigoureuse hygiène à coups d’appareil de musculation et de douches écossaises, afin de mieux se détourner d’envies inavouables. Une représentation fantasque, sous un air de trivialité très lambda, de l’hypocrisie sociale et de la tyrannie répressive, élevés en un art sournois et malicieux… peppermint frappé à l’appui.

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The radiologist Julian (José Luis López Vázquez) visits his childhood friend Pablo (Alfredo Mayo) having not seen him for a long time.  Julian is struck by Pablo’s new bride, the vivacious and carefree Elena (Geraldine Chaplin).  Elena looks remarkably similar to a girl Julian remembered seeing years before, beating a drum in a Holy Week parade.  Elena claims it wasn’t she, but it’s too late… Julian is wildly obsessed with her.  Unable to draw her away from Pablo, he focuses his attentions on his shy, frumpy nurse Ana (also Chaplin), trying to mold her into Elena’s image.

I didn’t intend to watch two movies with Vázquez back-to-back… in fact, I didn’t even know beforehand that he was in either of them.  He turns in another excellent performance here.  The film is dedicated to Buñuel (and now that’s two reviews in a row where I invoke the name of Buñuel) and Julian is very much like a character from one of that director’s films.  You could imagine Fernando Rey in the role… although that’s no knock on Vázquez.  Julian has a sexually obsessive tendency to compartmentalize women’s body parts — in the opening credits, we see him cutting up female images from magazines — as he focuses on a leg, a hand, an eyelash.  As a radiologist, he sees people as pieces that fit together.  His treatment of Ana is blatantly, shamelessly manipulative (shades of Vertigo) and he trembles with frustrated desire in the face of Elena.  Chaplin — whom Saura would have a long relationship with, both professional and personal — is superb as well, handling a dual role as well as anyone else I can think of.

Saura’s visuals are stunning, warm lighting and bright, vibrant colors all over the place… like the ubiquitous titular beverage that Julian prefers, a shocking green.  Intriguing flashbacks to Julian’s childhood are done in a pleasantly grainy black and white.  There are some delicious 360-degree camera movements.  The set design is extraordinary as well, like the ultra-modern art deco room Julian keeps in the midst of the shambling ruins of his childhood abode.  The music is quite good, although there is a repeated pop song (by Los Canarios) that isn’t nearly as good nor as catchy as the unforgettable “Porque Te Vas” from Cria Cuervos.

There are probably depths here that I didn’t catch on to during this first viewing, but you can certainly read it as an allegory for Franco-era Spain, with men ruthlessly steamrolling others for personal gain.  But it also works wonderfully as an intriguing psychosexual character study/thriller.  I kind of wish it went a little further in exploring and expanding Julian’s obssession, the film feels like it could use more development… especially in the Julian/Ana dynamic.  But the developments we get are very intriguing, and tinged with black comedy.  I heartily recommend it, one of the best I’ve seen by Saura.

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