L'ordre et la morale - Mathieu Kassovitz

un film coraggioso e forte, Kassovitz è sempre più bravo, come regista e come attore.
qui racconta una pagina nera (delle tante) della storia coloniale francese, dell'altro giorno, si può dire.
il mediatore va a risolvere problemi e a salvare delle vite, ma la ragione di Stato vince e uccide, e crea i nemici futuri.
Kassovitz ci mostra subito come finisce la storia e poi (di)mostra come ci si arriva.
non ti annoi un attimo, da non perdere - Ismaele

…Girato con un piglio tutto internazionale a testimoniare la maturità di Kassovitz nel trattare una materia poco familiare al cinema francese, il film è stato al centro di non poche polemiche tra il suo autore e le istituzioni. Boicottato e accusato di riaprire ferite ormai cicatrizzate Kassovitz apre uno squarcio poco piacevole sulla politica coloniale francese disposta, per ristabilire l'ordine e la morale del titolo, a sacrificare vite umane e a diffondere notizie non veritiere sui fatti. L'epilogo drammatico frutto di un escalation di violenza sostenuta da necessità politiche e incoraggiata dalle forze militari fanno da sfondo alla vicenda personale e umana del capitano Philippe Legorjus  interpretato dallo stesso regista che si trova ad essere al centro di un'intricata rete di potere in cui ogni buon senso verrà sacrificato alla ragione di stato. Un film tutto al maschile che tenta di ristabilire la verità di fatti avvenuti quasi un quarto di secolo fa in una terra che pochi sanno dove si trovi esattamente…

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…Encore une fois, Kassovitz sait parfaitement user de son sens du montage pour mettre en lumière les rouages de la manipulation politique comme le désarroi de son personnage, mais il oublie de diriger ses comédiens, pour leur plus grande majorité, amateurs (les grands acteurs tels que Philippe Torreton et Sylvie Testud, n’effectueront que des caméos de quelques minutes). Il est en effet regrettable qu’un film si maîtrisé pêche finalement par des interprétations qui laissent à désirer. Ainsi, notamment au début, la plupart des interlocuteurs de Legorjus sont peu convaincants et nombre de répliques solennelles typiques de l’armée sonnent faux. Heureusement, la virtuosité de la réalisation estompe cette impression à mesure que le metteur en scène nous emmène au cœur des événements. Mais ce défaut nuit considérablement à la mise en place du récit. « L’Ordre et la morale » n’est donc peut-être pas à la hauteur des premières perles déjà réalisées par Mathieu Kassovitz, mais il marque indubitablement le retour sur le territoire français d’un de ses plus grands réalisateurs.

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…Kassovitz chooses to tell the tale in a straightforward manner, moving through the events with a strict timeline, chronologically, moving between the hostages in Polynesia and the politicians in Paris. He also takes a single and definite position on events, both playing and sympathising with Capitaine Philippe Legorjus, the GIGN negotiator hamstrung by politics and gung-ho army officers. Kassovitz is firmly on the side of the liberals, seeing the attack on the hostage takers as clumsy, the violence unjustified, and the results as a scandal. Stylistically, the movie is similarly straightforward - the only innovation a very elegant and subtle flashback scene where a hostage explains to Philippe how the initial kidnapping took place.

All that seeming straightforwardness should not detract from the genuine power of the film. It was utterly compelling - had me on the edge of my seat - even though I had been forewarned of the conclusion. Even when it turns into a military thriller in the final segment, the movie never looses its profound concern with the politics of imperialism and the expediency forced by the electoral cycle.

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…"L’ordre et la morale" se veut un film de personnages face à une situation extrême. Par un certain côté didactique, pour le sujet inédit, il nous en apprend beaucoup, mais le sujet est dépassé par des notions de pur cinéma. Mathieu Kassovitz maîtrise les outils et artifices, et il sait quand les utiliser. Ainsi, il va créer une zone de flottement que peu de cinéastes avaient réussi à capter jusque là, un lieu de l’esprit où l’âme du héros et narrateur s’évade pour philosopher. Et ce sans que jamais cela ne fasse tâche sur les images, grâce à une merveilleuse justesse de ton.

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