sabato 21 luglio 2018

Ostatnia rodzina - Jan P. Matuszynski

è un film davvero coraggioso, una biografia di un grande artista polacco, Zdzisław Beksiński, che per molti anni ha registrato proprio la sua famiglia.
sono in tre, ci sono anche la moglie Zofia e il figlio Tomasz, sotto l'ombra ingombrante di Zdzisław.
è pericoloso essere figlio di un grande padre, così come è pericoloso essere oggetto continuo della videocamera di Zdzisław in tempo reale.
Tomasz è un tipo in gamba, una bella testa, ma in una famiglia sbagliata, diverse volte tenta di uccidersi.
il film è sincero e non riesci a scappare dopo che ti ha preso, ci vuole un po', poi non c'è scampo, anche tu diventi uno che guarda le immagini di uno che filma la vita della sua famiglia.
e vedrai, improvvisa, la fine.
un film che merita, promesso - Ismaele




La strana vita dei Beksiński è rappresentata dal giovane regista (32 anni) con sorprendente sicurezza, miscelando benissimo i toni grotteschi, qualche raro momento di pietas e l’impassibilità di uno sguardo da entomologo. Con anche incursioni nel surreale e nell’umore nerissimo e atrabiliare polacco (penso a scrittori come Wiktiewicz e Gombrowicz e a registi come il primo Polanski). Si parte in commedia, si finisce in tragedia, ma è meglio non dire troppo, perché la parte finale è un vortice di colpi di scena, e di colpi diretti al nostro stomaco. Diciamo che la signora in nero con la falce si dà parecchio da fare. Film discontinuo, non lineare, con troppe lentezze nella prima parte e troppe digressioni, ma quando il giovane Matuszyński riprende in pieno il controllo, e quando le tessere cominciano a combaciare, il film decolla. E quel padre frigido e insensibile divorato dal suo narcisimo e dedito solo alle sue opere – filma tutto, anche i momenti più atroci, anche il dolore della sua famiglia – ci induce a qualche non banale riflessione sulla carica potenzialmente alienante e distruttiva dell’arte.

Mr. Matuszynski’s directorial methodology, whether pleasantly elaborated or painfully raw, has a crucial impact on the way the drama evolves.
 
Packed with dauntless shots and enlightened by the top-notch performances of Seweryn and Ogrodnik, “The Last Family” also scintillates with major production values with prominence for the appropriate period settings and costume design, an unbreakable storytelling suitable to the challenging structure, and an arresting soundtrack spanning several decades. This is an arty biopic not to be missed.

…Pour préparer son premier long métrage de fiction qui emprunte finalement énormément au documentaire, Jan P. Matuszyński a plongé dans l'incroyable masse d'archives laissée par le peintre. Sur un magnétophone à cassettes dès 1957 — soit un an avant la naissance de son fils — puis à l'aide d'une caméra VHS, Zdzisław Beksiński a immortalisé quasiment quotidiennement la vie de sa famille. Une obsession pour l'image qui l'a même poussé dans un réflexe macabre à filmer les dépouilles de ses proches qui venaient de décéder. Certains de ces journaux intimes vidéo immortalisés par l'artiste sont d'ailleurs visibles actuellement sur Internet. Basé sur ces sources visuelles et sonores, le réalisateur a recréé cette incroyable saga familiale de 1977 à 2005, date de la mort dramatique du peintre. Il a également pu utiliser les confidences faites par l'artiste à un journaliste qui ont fait l'objet d'un livre au grand désespoir de sa femme, atterrée de voir à l'époque des éléments privés ainsi exposés au monde entier.   
Film familial, The Last Family est également le témoin discret des changements de la société polonaise dans la deuxième moitié du XXème siècle à travers le prisme des intérêts de la famille Beksiński. Point de chute du mur de Berlin ni de conflits civils de  la Pologne, le cinéaste a écarté ces grands évènements considérant que le famille n'était pas vraiment intéressée par la grande histoire en marche. Le temps qui passe est marqué par des évènements plus discrets et l'évolution physique des membres de la famille. La transformation la plus radicale étant celle de Tomasz qui passe au fil des décennies d'une tignasse et barbe très fournies au crâne chauve et rasé de près dans les années 2000. Zdzisław et Tomasz étant passionnés de musique — plutôt musique classique pour le père et musique de son époque pour le fils —, le temps qui passe irrémédiablement est également marqué par la bande son du film : Yazoo, Ultravox, Nick Cave… Associée à la disparition progressive de ses protagonistes, cette musique qui évolue au fil des années qui passent confronte à cette mort omniprésente que le peintre avait décidé de provoquer en archivant jour après jour sa vie. L'existence de ce film est une preuve que cette volonté de tout archiver ainsi — aussi incongrue qu'elle puisse paraître — n'a finalement pas été vaine. S'il existe encore quelque part sous une forme ou une autre, Zdzisław Beksiński doit certainement savourer l'ironie de son rôle de co-metteur en scène au sein de cette saga exposant les frasques de sa propre famille.
Trip temporel à la saveur surréaliste, The Last Family explore l'intimité familiale de Zdzisław Beksiński à travers un biopic dense et innovant qui brouille habilement la frontière entre fiction et documentaire. Une œuvre étrange, parfois dérangeante et absolument fascinante sur l'art, la famille, la mort et le temps qui passe.

Any potentially useful object lesson in the difficulties of reenacting history short-circuits into an increasingly sadistic litany of violent scenarios, with the filmmakers lingering over character deaths to maximize the effect of their gruesomeness. That includes a bizarre depiction of plane crash that unfolds in a single take as Tomek scrambles to save his own life. Yet Matuszynski saves his most egregious abuse for last when a character is brutally stabbed to death—also in a single take. These stark displays of violence are nothing but cheap shock tactics, as if the director wasn’t sure that his pessimistic viewpoint had been fully felt throughout The Last Family’s moribund plod from one blanket assertion of life’s unmerciful grip to the next.

Ostatnia rodzina (The Last Family) nous capture immédiatement, car c’est un film pourvu d’un rythme jazz : les membres de la famille Beksiński jouent chacun leur solo dans un récit de famille qui dure plus de 30 ans, tandis que la maison a certainement le rôle du refrain, un refrain presque obsessif, une ligne de continuité qui pourtant se transforme dans le temps. Il faudrait ajouter l’ascenseur, qui relie l’appartement des parents à celui du fils, figure évidente et maladroite de la distance intergénérationnelle. La technologie, la musique et la peinture constituent les trois piliers par lesquels nous enregistrons l’évolution et les changements de l’histoire : la petite histoire d’une famille à sa façon exceptionnelle, et la grande histoire de la Pologne contemporaine.
En effet, une grande vertu de ce film est sa capacité de nous parler de toute une société et da sa récente transformation historique tout en racontant une histoire très particulière, avec des personnages explicitement hors-norme. Un père artiste, un fils psychologiquement troublé, une mère mère — et les deux grands-mères presque muets, reliquats d’un passé à peine présent. Si le père incarne une tolérance mêlée d’un profond égocentrisme, le fils alterne un habit de dépendance et des explosions de rébellion : une alternance qui trouve son pendant chez la mère, notamment dans sa disponibilité servile et son besoin de contrôle à la fois…
…Oui, car l’humour constitue certainement l’ingrédient essentiel qui soutient un film parfois suffoquant, à l’image de l’institution sociale qui a toujours soutenu la Pologne elle-même. Le film s’ouvre et se clôt par une interview tardive — ultime — de l’artiste Zdzisław Beksiński, qui revendique la vérité de ce qu’il appelle “métaréalité”. Et c’est justement ici, dans un réalisme qui sait exprimer le vrai et l’invraisemblable en même temps, que se cache la force secrète de Ostatnia rodzina.









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