giovedì 1 novembre 2012

Ho ucciso mia moglie (La poison) - Sacha Guitry

uno di quei film dalla sceneggiatura semplice e perfetta, con un grandissimo Michel Simon.
cinema da non perdere - Ismaele



Dans un petit village de Normandie, Paul Braconnier ne peut plus supporter sa femme, alcoolique et odieuse qui le lui rend bien. Chacun projette de tuer l'autre… La poison est d'abord une petite merveille d'écriture : le scénario est simple, reposant une idée brillante et même plausible. Sacha Guitry a écrit là une superbe variation du crime parfait. C'est aussi une petite merveille d'interprétation : Michel Simon joue avec un naturel et une expressivité rare. Quand on sait que le film a été tourné en onze (oui, onze!) jours, Michel Simon ayant demandé à Guitry de faire le moins possible de deuxièmes prises(!), on n'en est que plus admiratif. Enfin, c'est aussi une petite merveille d'humour noir qui s'amplifie au fur et à mesure que le film avance et dont l'apothéose est le procès final, jubilatoire.

Le tournage du film ne dura en conséquence que 11 jours, que le comédien décrira des années plus tard comme « le meilleur souvenir de sa carrière. » Malgré tout, le douziime jour, l’équipe fut réunie à nouveau pour un prologue, resté célèbre, où le cinéaste apparaît saluant un à un tous les artisans de la réussite de son film, signant en particulier une dédicace formidablement élogieuse à l'endroit de son comédien principal (image ci-contre à gauche).,,
…”La Poison” ne se contente pas d’être un pamphlet quasiment anarchiste sur les systèmes judiciaires humains, et en particulier sur l’intégration de la morale à la justice (Braconnier lâchant à son avocat, à propos des procureurs et des juges : « Comme ils sont hypocrites ! ») : c’est également une satire assez mordante sur la France profonde de l’après-guerre, celle des petits villages où le "tout le monde connaît tout le monde" n’est jamais loin du "tout le monde médit de tout le monde"…
…Sacha Guitry aura donc trouvé dans La Poison” son ton nouveau, un ton unique, sans cesse magnifié par cet esprit incomparable qui fait de lui l’un des plus (sinon le plus) plaisant(s) des dialoguistes français. Car on pourrait louer à l’infini l’élégance inouïe de cette plume, ici trempée dans le vitriol, qui sait pondre les aphorismes et les répliques comme une couveuse de gala, et qui triomphe dans une plaidoirie finale prodigieuse de finesse et d’amoralité…

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